• Tu me reçois dans ton jardin, dans ta maison et ta cour et je me mets à parler. Je te raconte cette vallée où les fleurs sont de toute beauté et où le blé mûr porte déjà le goût du pain qui cuit au four. Je te parle de cette fontaine entre déserts et montagnes pelées où le chant de la corde qui descend le seau suffit à désaltérer l’assoiffé, à un point qu’on en oublie le besoin de l’eau.

    Je te parle d’une arithmétique qui ignore toutes les opérations et par conséquent pour toute somme tentée ne se produit qu’un résultat, toujours le même et qui est égal à un. Je te parle d’une cour d’école où les enfants courent en ignorant la peur de ce qui vient.

     


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  • La paix retenue par-delà les boucliers des guerriers

    La paix qui habite entre les vibrations du son du canon

    Voilà ce qui compte

    Voilà ce que je cherche à atteindre.

     

    Je veux que chacun de mes instants soit aussi intense

    Que les tiens

    Que chaque pas ne me laisse m’endormir

    Céder à la pression du chaos, abandonner.

     

    Je veux tenir les yeux grands ouverts

    Alors qu’il serait si simple de s’allonger là

    Et de laisser faire le temps.

     

    Je ne veux pas me reposer

    Non pas parce que j’ai peur, j’ai dépassé la peur

    Mais il me semble que si je me vois encore et encore

    L’oxygène nécessaire à ce petit oiseau ne viendra pas à manquer.

     

    Ce n’est pas une lutte

    C’est ainsi, je suis mu

    Comme une marionnette

    Et je me nourris d’émerveillement.

     


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  • L’esprit et tout ce qui est dedans ne font aucun pas vers l’inconnaissable

    C’est l’inconnaissable qui s’en empare.

     


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  • L’homme a renoncé à cette question : « Qui suis-je ? », il a « inventé » un processus mental qui lui permet d’éluder à chaque fois que la question se présente, même si cela doit engendrer un monde catastrophique, un chaos, un désert, la destruction de la planète. Parce qu’en réalité, c’est la seule question que tous les êtres vivants se posent en chaque instant. À chaque fois qu’une plante doit s’orienter, grandir, chasser, se déplacer (elle court derrière le soleil et derrière l’eau), à chaque fois qu’elle doit trouver des parades à toutes sortes de problèmes survenant, la plante va « prendre » une décision, elle la prend en fonction de la réponse à la question qu’elle pose dans l’instant : « qui suis-je ? ».

    Si chacune de ses perceptions, de ses interprétations, de ses décisions, de ses orientations, se produit à partir de la réponse à la question : « qui suis-je ? », elle ne peut se déconnecter de son environnement, c’est son environnement qui lui dit ce qu’elle est à chaque instant.

    Je ne fais pas de distinction très profonde entre l’animal et la plante, seul l’homme cesse d’attendre la réponse à cette question. Cette question l’embarrasse de façon continue, parce que son esprit lui permet d’en poser d’autres et que la question : « que suis-je ? » gène toutes les autres qui viennent. C’est le premier réflexe, le réflexe de résistance à un progrès qui s’annonce.

    Une question principale bloquée par toutes les autres questions, qui porte la promesse d’une évolution. Il est peut-être dans la destinée des plantes et dans celle des animaux qu’ils se transforment en être humain. Tout est mutation, tout mute en permanence.

    En ce moment, j’ai « envie » de considérer que je suis un humain en mutation, mais si ça se trouve, les êtres constitués comme je le suis vont disparaître et une autre espèce va prendre sa place, nous ne pouvons pas être sûr de cela.

     


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  •  Le sujet des « programmes mentaux » est un sujet très complexe ; qui peut parvenir à se représenter ce qu’est un programme, comment est-ce qu’il fonctionne ?

     À quel moment voit-on apparaître une pensée ? La voir comme un véhicule qui roule sur une route, il est loin, on ne sait pas d’où il vient, il apparaît dans le champ, puis au fur et à mesure qu’il se rapproche, il devient de plus en plus distinct. On ne saura d’où il vient que si on l’arrête et si on pose la question au chauffeur. Nous sommes dans l’observation de l’apparition d’une pensée, dans l’observation de son rapprochement et dans la clarification du lien entre cette pensée et les questions : « D’où vient et où va cette pensée ? Quel lien peut-elle avoir avec d’autres pensées, ou avec d’autres événements, souvenirs ? Etc.».

    Le programme est à l’origine de la pensée, mais une pensée peut aussi transporter un nouveau programme, et même permettre de l’installer. Ainsi, le programme produit la pensée et la pensée elle–même est une espèce de script de futurs programmes, etc.

    Ces phénomènes sont très peu étudiés, c’est une terre inconnue, inexplorée.

    Il va de soi, qu’il faut déjà observer ses pensées, afin de pouvoir observer les programmes. On ne peut pas avancer dans ce sujet sans prendre des exemples, et des exemples, on en a tout le temps, en cet instant précis combien d’écrans se sont allumés dans notre esprit ? Combien de films se déroulent sans que ce « je », censé représenter ma personne, ne parvienne à les regarder, parce que trop nombreux et trop rapides.

    Parfois la pensée se constitue lentement, comme dans l’exemple du véhicule que l’on voit approcher depuis l’horizon, et d’autres arrivent très, très vite, cela fait une sorte d’embouteillage semblable à ceux de nos cités aux heures de pointe.

     


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