• Pour dominer le monde, il fallait savoir mentir.

    Les êtres vivants « normaux » (l'humain est-il bien normal ?) ne savent pas mentir, ils ne le peuvent tout simplement pas parce qu’ils usent d’un langage qui ne le permet pas.

    La plus grande invention du pré-humain est donc le mensonge, par le moyen du langage qu’il inventa pour nommer les choses, il « prétexta » que les choses devaient être nommées pour mieux communiquer.

    En fait, un peu inconsciemment, il voulait s’approprier le monde en esprit par le verbe. Ce même langage est aujourd’hui la base du fonctionnement de notre raison. À quel moment et en quelle proportion pouvons-nous déterminer qu’un mensonge est conscient, volontaire ou non ? On ne maîtrise pas les mots, ce sont eux qui nous dirigent. À ce stade, l’homme ne gouverne déjà plus ce qui se passe dans son cerveau gauche, il ne faut pas oublier qu’en toile de fond de tout cela, son destin ne lui appartient pas, il obéit à un ordre. Cependant, il s’agit de voir là où il n’a pas su obéir correctement, ou là où il aurait pu obéir autrement.

    La même question se pose sempiternellement dans le fond de chacun de nos crânes. Quel est-il cet ordre ? Toujours le même, l’intention du monde. Les « pourquoi » sont innombrables mais ce sont les « comment » qui peuvent nous faire apparaître les réponses aux « pourquoi ». Lorsque le mensonge est un rouage essentiel des mécanismes de la pensée, quoi d’étonnant à ce que le monde se construise de vérités artificielles ?

    Maintenant définissons : une vérité, c’est toujours un mensonge à la base, n'est-ce pas ? Pour qu’il se transforme en ce que nous appelons vérité, c’est à dire pour qu’il génère des processus réels, il faut y engager une certaine quantité de foi ou de mauvaise foi. Cette faculté de produire la foi, chez l'humain, est le moteur qui transforme un mensonge en vérité, c’est à dire encore une fois, un processus opérant conformément à la foi que nous avons suscitée, investie.

     


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  • Pour entrevoir les mécanismes qui se déroulent aujourd’hui et que l’on regroupe par commodité sous le terme « ego », il est nécessaire de reprendre toute l’histoire (donc la préhistoire) de l’humanité. Je rappelle qu’à la base le terme « ego » ne supporte aucune charge péjorative, en réalité il n’est responsable de rien ou presque.

    C’est une dérive mentale qui s’apparente à une « pathologie » qui en est la cause.

    Cette dérive mentale propre à notre espèce ne doit pas être vue comme un dramatique événement et ce point ne doit jamais être perdu de vue. La dérive s’est produite sous la poussée des champs naturels, elle n’est pas due à la volonté de l’être humain et doit forcément correspondre à une « intention d’évolution » qui ne peut pas apparaître à nos sens.

    J'appelle « pathologie » tout élément nouveau qui vient perturber un équilibre biologique le forçant à changer de direction pour survivre et de toute façon, le terme « pathos » signifie souffrance, et c’est bien de souffrance dont il nous faudra parler si l’on évoque la généalogie de cette dérive à travers le temps. Comme le sujet est incapable de prendre connaissance d’une intention le concernant lorsque celle-ci porte sur une période trop grande, en l’occurrence ici des dizaines de millénaires, voire des centaines.

    Nous avons des espoirs ou des attentes mais nous ne pouvons pas savoir ce que le destin nous réserve.

     


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  • Je suis l’ami qui se terre dessous les feuillages des chênes

    L’ami qu’on ne voit pas, ou très furtivement

    Celui que l’on croit toujours absent

    Mais qui ne l’est pas.

     

    Mais je suis aussi un virus

    Un grain de sable dans tes rouages.

     


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  • Nous allons dans la vie comme le funambule

    Sur son fil à trois cent mètres du sol, sans filet, sans sécurité aucune,

    Si ce n’est nos illusions.

     

    Sous les pans de mur qui s’écroulent,

    Des graines de fleurs aux mille couleurs

    Éclosent enfin.

     


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  • Me méfier seulement de ce que j’ai besoin de croire.

    La vie est comme le pré

    Le plaisir comme les fleurs

    J’aime les prés tout jaunis des pissenlits.

    Seule la neige sait être plus blanche que mon âme.

     


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