• La plus grosse différence qu’il y ait entre les humains et les animaux est là, ils n’ont jamais été « désunis » dans leur cerveau. Les animaux connaissent l’unité et l’harmonie parce que leur raison n’est pas aussi développée que la nôtre, ils communiquent cependant mieux avec l’autre cerveau, celui que l’on appelle souvent et en simplifiant, celui de l’intuition. En ce qui nous concerne, celui-là est presque un inconnu pour nous, un absent, un dénié. C’est la nature qui a conçu cela, elle a conçu que nous soyons « désunis », afin peut-être que nous nous efforcions de réunifier nous-mêmes ces deux cerveaux.

    C’est en permettant que le cerveau de la raison s’étende qu’elle a provoqué ce qui a suivi, le cerveau de la raison s’est embourbé dans le mensonge. C’est ainsi qu’il a désappris la présence de « l’autre ».

    Le monde invente ses lois, elles sont inviolables pour le cerveau gauche, il est conçu pour négocier la vie dans le respect de ces lois. Les hormones participent certainement dans une grande part à la production de la pensée rationnelle et pourtant, c'est bien cette dernière qui détient seule, le pouvoir de contrôler nos réactions qui sont toutes des « enfants » de nos glandes.

    Ainsi, si tu te penches au-dessus du vide, c’est ce cerveau qui te dit que tu risques ta vie. Mais si tu tombes, c’est lui aussi qui te dit que tu tombes et lui encore qui te dis comment faire pour mourir. Le cerveau droit participe à l’invention des lois de la nature, il donne à celle-ci les informations qui lui sont nécessaires pour valider les lois. Le cerveau de chaque individu et de chaque espèce, les milliards de cerveaux ont participé et participeront à l’instauration des lois, et participeront à l’invention de nouvelles loi si nécessaire. Le « cerveau gauche » de l’humain comporte lui une différence de taille, il « envisage » des choses que les autres « cerveaux gauches » ne peuvent pas envisager, des tas de choses, surtout des tas d’absurdités, il envisage une folie inconnue du monde animal.

    C’est une « anomalie » de notre cerveau gauche, anomalie entre guillemets, puisque conçue par la nature et tout se calcule (selon ce que j'en vois) dans la nature. Tout comme il n’y a pas de vie et de mort, il n’y a pas de bon et de mauvais non plus. Tout ce qui est, est au seul et unique service de l’intelligence de la vie.

     


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  • Toute l’espèce humaine ne se pose-t-elle pas cette question ? Tous nos bons penseurs se la posent, c’est là le plus évident des symptômes de la folie humaine. Car c’est une perte de temps et une production de bruits, que de chercher à définir ce qui n’est pas encore, mais qui deviendra peut-être. Poser cette question et espérer pouvoir y répondre, c’est comme se regarder dans un miroir au travers d’un tuyau qui se rétrécit, on ne finit par voir qu’une utopie. Cela sert nos ego et justifie nos infamies : « L’homme est le roi du monde parce que fait à l’image de dieu, dans le même moule ». Les animaux ne perdent pas leur temps en de telles cogitations et aucun n’a jamais pensé être le roi du monde. Voilà comment définir l'homme, en attendant qu'il devienne quelque chose de « mieux », l'homme est celui qui fait ce qu'aucun animal ne songerait à faire, tant sa folie est grande.

     


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  • Il y a tout ce qui se passe dans nos têtes d’une manière continue, qu’on n’extériorise pas et dont on n’est pas forcément un bon témoin, puis il y a les manifestations à l’intérieur des actes simples ou même complexes que l’on entreprend durant la journée. Après évidemment, il y a des situations propices à l’observation de l’autre, mais ne confondons pas le « mérovingien » (allusion au film Matrix) avec toute la part émotionnelle, réactive, ou, mimétique. Le « mérovingien » n’intervient pas dans les couches de nos comportements qui sont imprégnées par notre éducation et nos expériences vécues.

    Quand je parle d’éducation, je parle de quelque chose de formel : leçon n°1, n°2, n°3, etc. Ce mot a pour moi un sens péjoratif, je ne parle de transmission que pour ce qui se transmet de manière active, non discursive mais organisée.

    Lorsqu’un enfant apprend de sa mère comment cuisiner, celle-ci lui explique ce qu'elle fait, l’enfant essaie d’intégrer des informations pratiques (comment, combien, quels ingrédients, etc.), c’est l’éducation directe. Mais en même temps, ce que la mère ne lui dit pas directement, qui se dit avec son corps (les gestes), cela l’imprègne, et fait aussi partie de l’éducation, on parle de mimétisme, c’est de l’éducation indirecte. Il peut y avoir un mimétisme volontaire : « Ah, ça, ce serait bien que je me l’approprie », mais cela représente un très faible pourcentage par rapport à ce qui est reproduit inconsciemment. L’enfant ne peut se défendre de cette imprégnation inconsciente. Quand je parle d’éducation, je mets tout cela dans le même « sac » : éducation directe et éducation indirecte.

    La vraie transmission, pour moi, est uniquement directe, c’est un acte volontaire qui sélectionne avec rigueur ce qu’il est question de transmettre et ne concerne pas les modes d'imprégnation inconscients.

    Dans la mesure où un « acte ne sait pas bien » où il conduit, ce n’est pas de la transmission. Dans le moment où se déroule ces actions, le « mérovingien » n’intervient pas et ne peut pas intervenir, ce n’est pas son rôle.

     


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  •  On voudrait nous faire croire que nos sociétés ont été construites sur des valeurs de respect, le développement de la force individuelle, quand d’autres sociétés de « gauche » (la Chine, l’URSS, au vingtième siècle) ne cachaient pas que la notion d’individu n’était pas importante dans leur représentation de l’organisation d’une société. On pourrait être tenté de croire que ces systèmes sacrifiaient l’individu, ne voyant que la vérité de la masse et dans une vision superficielle, les comparer à la fourmilière ou à la ruche.

    Par opposition à ces sociétés de gauche communautaire, les sociétés occidentales de droite ―par l’encouragement à la compétition, par la forme de nos systèmes d'éducation, par la communication de valeurs favorables au développement de l’individu― donnent l’illusion de fonctionner pour le bien de chacun.

    Mais en réalité, on est devant le même phénomène, celui qui sort du lot est toujours celui qui est appelé à monter en haut de la pyramide et à prendre le pouvoir. C’est encore la même société, la différence entre ces deux systèmes est une question de nuances dans le mensonge. Nos structures sont faites pour servir des intérêts, et pour s’édifier solidement, elles produisent du mensonge dont le rôle est de cacher la réalité biologique de la vie. Opposer à ce qui se passe à tout moment, dans toutes choses, une théorie humaine qui, regardée en transparence révèle toute sa folie, mais prise en dessous, se montre tellement « intelligente » (pour ne pas dire vicieuse) puisqu’elle est la juste théorie qui convient pour protéger, au mieux, les intérêts recherchés.

     


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  •  Que se passerait-il dans la tête de l’homme qui refuserait le stress qu’on veut lui imposer, la relation psychologique avec les autres qu’on voudrait lui enseigner, le social qu’on voudrait lui montrer, les valeurs qu’on voudrait lui inculquer, ce rythme de vie, cette façon de penser, de participer, et de vivre la nature ?

     

    Cet homme ne pourrait pas trouver sa place, il ne pourrait pas fonctionner « correctement », il se sentirait en décalage avec une autre façon, plus profonde, de porter la vie en lui.

     

    Son premier réflexe serait de retourner à la vie sauvage, mais il ne le pourrait pas, ce n’est pas possible de vivre seul, et encore lui faudrait-il trouver un endroit non exploité ! Chaque homme a cette pression inconsciente dans sa tête : il n’y a pas de marge de réaction.

    On lui crierait : « Tes idées sont inapplicables, tes sentiments, ta relation avec les choses, personne n’en veut, personne ne le vit et personne ne voudrait le vivre, personne ne veut le partager avec toi, voilà pourquoi tu dois crever ! ».

    Cette pression, elle est là, bien réelle. Voilà de quoi il est intéressant de parler, non seulement comment cette pression s’installe, mais aussi comment elle s’exprime. Elle est en grande partie inconsciente…

     

    Mais là, vous parlez de l’extraction d’un homme de son monde moderne ?

     

    Non, je ne parle pas de cela, qui est une utopie. Je parle du quotidien de chaque homme, de la réalité psychologique de chacun, comment chaque homme mastique sa bouchée de viande, le chemin vers le boulot, l’enfant son chemin vers l’école. Cette pression est permanente, dans la nuit, comme dans le jour, elle est absolue et écrasante, à tel point qu’il n’y a pas de place pour autre chose.

    Dans ces conditions, la capacité de voir, de sentir, d’échanger avec le réel est impossible, la capacité de penser, de raisonner, de rêver, d’inventer l’est tout autant, et donc pas de lien, pas d’harmonie avec l’autre et avec soi. Ce ronron obsédant est sous-jacent à chacun des gestes, même quand on caresse un chien ou un enfant, c’est là. L’action la plus ordinaire est produite par cette...

     


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