• - Sont-ils heureux/satisfait de cela?

     

    - Je l'ai dit, cette notion de bonheur m'est étrangère, je ne saisis pas pourquoi il serait question de se sentir heureux ou satisfait, sur quelle échelle d'ailleurs ?
    Se
    sentir suffit en soi, non ? Pas besoin de se sentir comme ceci ou comme cela.

     

    - Le premier qui ne vit que l'instant, est donc incapable de prendre la pleine mesure des expériences passées et d'en tenir compte...

     

    - Vivre l'instant, c'est cela qui est vivre avec la totalité de ses expériences, avec la totalité de soi-même, c'est lorsqu'on se projette en avant tout en tirant un fardeau derrière soi que l'on se montre peu apte à produire des actes qui ont du sens. Que peut bien vouloir signifier cette formule : "se préparer à un avenir" ? Autant penser que l'on ait choisi de naître ici ou là, tel ou tel, autant penser que l'on peut choisir de mourir de la façon que l'on voudrait, au moment que l'on aura choisi.
    La sagesse n'est pas seulement dans la réflexion, pas celle du traqueur, la perception et le coeur sont autant des moyens de toucher à la sagesse, la réflexion sert presque toujours des intérêts absurdes.

     

    - Le second fantasme la réalité, vit par procuration, il s'illusionne...

     

    - Le rêveur ne fantasme pas, mais je t'accorde cette confusion, sans doute penses-tu au "doux rêveur", au flâneur inconséquent, il faut des années pour commencer à pénétrer la nature de ce rêveur dont je parle, mais sache qu'il est acteur et créateur des potentiels, l'art de rêver est l'outil de création. Nous, simples mortels, nous regardons les fleurs, parfois nous les cueillons pour les offrir à une dame ou à un enfant, parfois nous nous contentons de les contempler sans les toucher. Le rêveur lui, est celui par lequel les fleurs s'offrent à nous.

     


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  • - Je ne parlais pas du bonheur qui est une notion inconnue pour moi, je parlais de deux disciplines ou deux arts ou deux positions d'attention que recherche le chasseur de sens. L'art de traquer et l'art de rêver.

     

    - L'art de traquer et l'art de rêver auraient-il un effet sur "l'éphémérité de nos idées ou les ravages du temps" ?

     

    - Un bon traqueur vit pour un instant seulement, il surf sur toutes les éphémérités, et tout est éphémérité, puisque chaque instant est le dernier.
    Un bon rêveur lui, surf sur les temps, il tisse la toile entre l'élan, le saut, et la réception du saut. Lorsqu'il agit, son acte prend racines dans tous les temps et ce qui est, n'est pas, ce qui n'est pas, est.

     


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  •  

     Qu’est-ce que tu appelles l’affichage de la matrice ? Parles-tu du conditionnement ?

     

    Non, ce que j’appelle la matrice, comment te dire… un exemple ? Lorsque tu regardes ton écran d’ordinateur, tu ne vois pas grand-chose en quantité de tout ce qui se passe dans ta machine.

    Sur ton écran apparaît disons, ce qu’il t’est possible d’exploiter, mais tout ce qui apparaît est possible parce que des milliards d’informations transitent par des pôles qui communiquent entre eux. Tout cela s’accomplit selon des protocoles très précis et n’en sort pas, sous peine de faire « exploser » ta machine.

    Ces milliards d’informations parlent des espaces de la vie de ton « ordinateur » que tu ne peux soupçonner. Pour tous les temps de la vie de ton ordinateur, tout est stocké et utilisé, toutes les informations, celles qui remontent à tous temps passés comme à tous temps futurs.

    Dessous ton clavier, un monde extrêmement riche vit, parle de tout ce qui t’a fait, te fait, de tout ce que tu as été, de tous les possibles que tu sois, c’est cela la matrice. Sans lire un minimum l’affichage de la « matrice », nous sommes bien perclus de surdité et d’aveuglement, nous traversons la vie, péniblement à quatre pattes par terre en tâtonnant le sol du bout de nos doigts gantés de fer. Estropiés nous sommes.

     


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  •  Alors sentir, c’est ne pas savoir ce que l’on sent ?

     

    C’est voir les quelques grains de sable qui sont restés dans la main quand tu l’as serrée et fait s’échapper tous les autres sans mentir en disant qu’il n’y a plus rien dans ta main, refusant et niant le cadeau que te fait l’âme du monde.

     

     Comment ça refusant le cadeau que te fait l’âme du monde ? A quel moment ce refus ?

     

    Ben, c’est en pensant que tout le sable s’en est enfui, tu frottes tes mains laissant tomber les derniers grains, ceux qui sont restés accrochés à ta peau. En regrettant tous les autres tu rejettes ceux-là, c’est ce que nous faisons tous à chaque instant.

     


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  • Sommes-nous responsables ou innocents de tout ?

    Responsables nous sommes et devons l’être car c’est la juste attitude qui permet de mesurer la portée de nos actes. Si je ne me sens pas responsable avant, comment puis-je agir d’une façon cohérente ? Si je ne me sens pas responsable pendant, comment puis-je garantir le meilleur de moi-même ? Si je ne me sens pas responsable après, comment puis-je tirer les leçons de mes erreurs et m’améliorer ? Mais je serais innocent parce que j’aurais fait ce que je pouvais avec les moyens qui étaient les miens. Ma capacité de comprendre ainsi que ma volonté ne dépendent pas réellement de moi.

    C’est encore un paradoxe, n’est-ce pas ?

     


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