•  Ne vaut-il mieux pas un croyant heureux, qu'un athée malheureux?

     

    Ou un sot heureux et un homme de connaissance malheureux ?

    Dans ce cas ce qui compterait est une sorte de sensation, une représentation du bien-être. et cela compterait pour tout. Ce pourrait être dangereux.


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  • Il y a peut-être (sûrement) deux formes d'athéisme, je ne fais pas allusion à l'athéisme chrétien développé par M. Onfray dans son traité d'athéologie, il parle de christianisme culturel et non religieux, non je fais allusion à une autre forme d'athéisme. les termes "croyants" et "athée" sont souvent synonymes du même terme, le terme "idiot". J'entends déjà la vox populi me crier : ah Mais vous êtes agnostique !! Non je suis athée, mais pourtant, pourtant, pourtant, je suis conscient du mystère qui nous entoure. Qu'est-ce que le mystère pour l'athée que je suis ? Tout ce que je peux appréhender comme une émanation d'un monde "parfaitement" intelligent, je n'y comprends rien, ni vous ni moi ni les autres n'y comprennent rien, tout simplement parce que nous ne sommes pas "équipés" pour cela, pas plus au niveau des sens qu'à celui de la raison. Ce souvenir que je ne peux rien comprendre ou si peu est constant, lorsque j'admets comme une forme de connaissance, une information pratique, une donnée utile concrètement, ces valeurs ne gardent leur prétention qu'un temps éphémère, et si j'étais sûr d'une chose le matin, elle est obsolète le soir. Mais ce mystère contenu dans l'intelligence qui nous entoure, je dois traiter avec lui chaque minute. Je ne peux l'oublier, je n'ai pas besoin de l'identifier, de le nommer, il ne peut être une entité, il ne peut être rien de ce que je peux imaginer, et surtout il ne peut être une déité. C'est là que j'affirme mon athéisme, il ne peut y avoir de dieu, et c'est bien mieux ainsi.

    La beauté du monde en est encore plus belle. Mais comme le dit Spinoza, la beauté est une affaire de subjectivité, je me demande d'ailleurs pour quelle autre chose cela ne reste pas vrai.

     


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  • La souffrance ne vient pas de "prendre les choses comme elles sont", mais plutôt d'entretenir en nous par une série de réflexes mentaux conditionnés, la propension à l'insatisfaction en toute chose.

     


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  • Pourquoi voudrions-nous dire quelque chose et même aurions-nous quelque chose à dire sans un autre pour nous entendre ?

     

    Oui, c'est ce que l'on croit ou prétend, mais la vérité c'est qu'on se parle à soi, les autres sont secondaires.

    J'ai rencontré des tas de gens dans des terres désertes, ils marchent sur leur chemin et tu les entends penser à voix haute. Je suis revenu dans nos villes et j'y ai vu les mêmes gens, pas seulement les SDF ou les pauvres gens en dérive mentale, non mais monsieur et madame tout le monde qui travaille à la poste ou la pharmacie, tout le monde semblait communiquer avec autrui, mais ce n'était qu'une apparence, un piège, personne ne s’intéressait à ce que l'autre avait à dire, on se pressait, on malaxait ses mots dans sa bouche excitée, attendant la pause respiratoire qui donnerait le fameux bâton à parole, et si elle ne venait pas assez vite, on l'arrachait, parlant aussi haut ou plus haut que l'autre, et parfois, il y en avait plus d'un autre, trois ou quatre qui parlaient en même temps, personne ne comprenait plus rien, mais ce n'était pas grave, ce qui importe, c'est de s'entendre soi, même lorsque cinq minutes après, on ne se souvenait plus.

     


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  • Expérience du "fini", expérience de "l'infini", voila de drôles d'idées.
    J'espère que la pratique de la philosophie nous enseignera que nous ne savons ce que c'est que d'avoir l'expérience, ou en tout cas, à douter de ce que nous croyons acquis, à défaut de douter de ce que nous croyons utiles de penser.

    Cette bête sensation dont vous parlez est hélas pour moi le centre de la question, Je dis hélas parce que lorsque j'aborde cette question, cela finit mal en général.
    Voulez-vous que je vous dise ? Cette sensation est encore toute intellectuelle, même s'il vous semble ne pas y avoir participé, vous en êtes bien l'auteur.
    Supposons que nous pourrions voyager au cœur de nos cellules, au cœur des atomes, ou traverser l'univers, avec quoi le ferions-nous, je vous le demande ?
    Les pensées jouent entre-elles, celles de la cave, celles des étages et celles du grenier, elles jouent entre elles et se jouent d'elles-mêmes, au beau milieu de leurs ébats, il y a ce "je", ce "nous".

    Le réel étant bien davantage que le perçu, ou encore le "réalisé perçu", transcender est une action qui commence dés le moment où je réalise qu'une étape plus loin, une étape au-delà de ce que je pense avoir perçu, il y a encore quelque chose à percevoir. Autrement dit, toute modification de l'état de conscience (j'ai dit état de conscience, non pas façon de penser) ordinaire, pour chacun de nous, est une opération de transcendance.

     


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