• - Citation de Paul Claudel : "[...] la langue française n'offre pas beaucoup de ressources à l'expression de ce sentiment [que] j'appellerai la révérence, le respect, l'acceptation spontanée d'une supériorité inaccessible à l'intelligence, la compression de notre existence personnelle en présence du mystère qui nous entoure, la sensation d'une présence autour de nous qui exige la cérémonie et la précaution." Plus loin, Claudel parle de frisson religieux...

     

    - Ce frisson religieux, invoque t-il une expérience de l'ordre du sentiment devant de l’innommable, du grandiose pressenti ?

    Le mot de Dieu n'est pas prononcé, mais celui de "religion" l'est lui, alors ce qui relierait serait-il se sentiment, dans le sens "ce qui est perçu", cette intuition probable qu'une intentionnalité sous-tendant l'existant ?

     

    - Le frisson religieux pourrait être traduit par le mot piété qui traduirait le sentiment de respect à l'égard de cette présence mystérieuse, sentiment produit par la raison et non les émotions.

     

    - Oui mais bon, le sentiment de respect est peut-être quelque chose de réflexif, quelque chose qui découle naturellement du cerveau reptilien et qui nous fait ouvrir grand les yeux devant ce qui nous dépasse ou tout simplement nous émerveille, comme l'enfant qui découvre le jouet promis et inespéré au pied du sapin de noël.

    Vient ensuite la raison, est-elle dépassée elle aussi ? Oui certainement, tant de beautés inexplicables doivent produire un effet psycho tropique propre à l'emmener dans des volutes extatiques.

    Le terme "piété" m'est étranger et pour tout dire, il me procure une sensation gênante, le terme "humilité" ou le terme "admiration" conviendraient-ils ?


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  • - Apprendre pourrait donner du 'sens à la vie', n'est-ce pas ?

     

    - Non ! Apprendre pourrait être une raison de se sentir heureux de vivre, c'est un intérêt, pas un sens.

     


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  •  Est-ce que vous pensez que la vie a un sens ?

     

    L'intérêt ou les intérêts que l'on peut trouver dans le fait de vivre... hum... ne vous apparaît-il pas que cela n'a pas grand chose à voir avec le "sens" de la vie ?

    Le plus souvent, lorsqu'on pose cette question, on implique (intentionnellement ou non) une volonté, celle d'un auteur de la vie. L'on se dit : s'il y a un auteur, une volonté, c'est qu'il y a un sens, et je dois le chercher ce sens. Si l'on pense qu'il n'y a pas d'auteur, on ne cherche pas le sens.

    Au niveau de chacun, comme nous avons tous des parents, donc des auteurs, nous devrions nous adresser à eux pour qu'ils nous disent quel sens ils concevaient en nous "autant". Il va de soi que les réponses sont très nombreuses et souvent insatisfaisantes.

    Une coccinelle demandait à sa maman coccinelle : quel sens y a t-il à ce que tu me donnes la vie maman ? La maman coccinelle répondit : avant que tu sois, je t'aimais déjà très fort, et comme c'est très idiot d'aimer quelqu'un qui n'est pas encore, je t'ai mis en route pour que l'amour que je ressentais pour toi ne soit pas absurde....

     


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  • Attention, se sentir rebelle est encore une des possibilités offertes par le système, la seule chose qu'il n'apprécie pas ce système, c'est l'invisibilité.

     


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  • Croyez-vous en la force cachée de l'instinct primitif en cas de situation extrême ?

     

    Premier point : La force des instincts primitifs n'est pas si cachée que cela.
    Second point : Dans des situations extrêmes comme dans d'autres, il suffit d'observer n'importe quelle scène quotidienne pour confirmer que ce sont bien les forces des instincts primitifs qui s'exécutent.

     

    Ma question étant donc, non pas cela est-il courant... Mais croyez-vous en sa puissance.

     

    Bien-sûr que je crois en la puissance des instincts, mais leur puissance n'est pas aussi sûre que celle offerte par la maîtrise des productions "sauvages" hormonales.
    L'intelligence supérieure résidant, selon moi, dans l'évasion des systèmes d'action/réaction de la condition animale. C'est pourquoi parler de nature humaine ne m'intéresse que dans cette condition où cette soi-disant nature humaine se distingue nettement de la nature animale, ce qui n'est pas pour demain, je vous le concède.

     

    Évasion des processus cérébraux ? Tu crois aux fantômes ?

     

    Un grand nombre de processus cérébraux dépendent de la pensée. La pensée nous hante, elle est donc notre fantôme, et nous, de vieilles maisons en ruine.

     


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