• L'autorité, c'est l'exemple d'un comportement cohérent, juste.

    Pourquoi veut-on voir les enfants agir de bonnes façons alors que tout autour d'eux, il n'y a que mauvais comportements, mensonges et incohérences. Les enfants sont ce que nous les faisons, les hommes sont ce que la société les fait.

     


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  • Il y a autant de vérités que de mensonges susceptibles de nous faire du bien ou du mal. Là n’est pas la question je pense. D’ailleurs, peut-être qu’à court terme, les "illusions" ou les mensonges nous font davantage de "bien" que de "mal". Ces notions demandent à être mieux définies.

    Je crois que, par conditionnement, nous sommes plus enclins à nous approprier des "mensonges", et les admettre comme des vérités.

     


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  • Celui qui cherche dans le regard des autres, considération ou reconnaissance susceptibles de lui apporter des raisons d’être heureux, risque fort de trouver le contraire.  

     L’utopie du bonheur en rapport avec un choix de vie, un choix de carrière, et tout le mobilier courant qui envahit les cerveaux des singes des cités, comme une famille heureuse qui ne manque de rien, une bonne santé, une expression libérée participant à un épanouissement tout autant utopique, bref tout cela est de la foutaise. Tout est éphémère sur terre, et on a beau courir vite, tout finit par nous échapper. 

    Un ami gorille au dos argenté me racontait comment il s’était battu durant toute sa vie, pour construire et maintenir un équilibre dans tous les secteurs de son existence. Le périmètre immense qu’il avait su conquérir et défendre contre les envahisseurs, le nid douillet dans lequel il avait installé sa femelle et ses enfants, la troupe d’amis gorilles avec lesquels il passait ses douces soirées à méditer ou refaire le monde. Cet ami disais-je, me raconta comment par le feu et la peste il perdit tout ce qu’il possédait et tous ceux qu’il aimait en moins de temps qu’il ne faut pour chanter la chanson de Brassens, gare au goriiiiii-iii-lle!. 

    Je voulus bien évidemment le consoler dans un mouvement d’empathie bien naturelle de la part d’un gorille comme moi, mais il m’arrêta net en me disant : Pas besoin mon pote, aujourd’hui je suis heureux et rien ne peux m’enlever ma sérénité. 

    Intrigué, je lui demandai par quel cheminement, il avait enfin trouvé le bonheur. Il me répondit qu’une heure lumineuse et matinale, regardant par hasard dans la direction d’un soleil surgissant des brumes empêtrées dans les rames des arbres, il avait compris une vérité simple et évidente, mais pourtant, qui lui avait échappé jusqu’à ce moment là. 

    A savoir que l’on n’est pas sur terre pour exploiter ou user des "choses", mais bien pour être usé et exploité par elles. Qu’à ce moment de la compréhension, il avait décidé de l’accepter et d’en éprouver une grande joie.

     


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  • L’effort que nécessite l’expression par le verbe nous sépare de notre être. Exprimer veut bien signifier cela: sortir de "soi", mais peut-être est-ce aussi "se sortir de soi". "L’être" ne sent pas le besoin d’exprimer, respirer et consommer lui suffit, mais signifier, analyser, formaliser, etc. sont des opérations toutes mentales qui ne manquent pas de prétention et d’arrogance.

    Ce n’est pas seulement l’invisible pour les yeux qui est essentiel, mais surtout l’indicible pour la bouche.

    Dans cette expression : "sortir de soi", je voulais signifier qu’un mode d’expression basé sur les mots permettait d’évacuer ses pensées, ses doutes, ses craintes, ses tensions, etc.

    Et dans l’expression "se sortir de soi", j’indiquais un subterfuge qui consiste à s’éloigner de soi-même par la parole. Une forme de diversion utilisée par tout le monde, qui produit une image d’emprunt, ex : « Regarde comme je suis sérieux ! Tu ne dois pas me manquer de respect hein, sinon je vais être méchant ! ».

     Toute cette comédie qui est la nôtre, destinée aux autres, qui remplit l’espace de notre vie et qui nous tient tellement à distance de ce que nous sommes réellement, que nous finissons par être un étranger pour nous-mêmes.

    Se sortir de soi, une manière de paraître (par défense) au lieu de savoir être.

     


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  • Si je ne pénètre pas le caillou dans sa valeur symbolique, je n’établis pas de relation objective entre mon esprit et lui, ou du-moins ma perception de cette relation est trop subjective à la lumière de ma réflexion.

    Avec le mot, il peut y avoir plusieurs valeurs symboliques, mais le problème n’est pas posé par cette diversité liée à l’élasticité des mots, le problème se pose quand je ne sais pas quelle valeur symbolique j’accorde à un mot, à un instant T. Je ne sais plus comment mon esprit s’accorde avec ce mot, et dans ce cas là, "quelqu’un" manipule mon esprit, aussi loin soit-il dans le temps. Ce "quelqu’un" est une sorte d’entité mentale, on ne peut pas dire qui il est, ça peut être ma mère, ma grand-mère, ou toutes les mères et grand-mères successives, comme ça peut être tous les oncles, les pères et les grands-pères, les vôtres aussi.... Vous comprenez ce que je veux dire ?

    Finalement, il n’y a que ça, des mères, des oncles, etc...

    La question du langage, ce n’est pas une obsession pour moi, mais j’ai besoin de le dire mille fois par jour. Je vis en vous, en moi, l’impossibilité de communiquer, l’impossibilité en vous, en moi, de comprendre, l’impossibilité en vous de penser. Je vis aussi en vous, la façon dont vous êtes manipulés.

     

    Suite...


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