• Qu'est-ce que la folie ?

     

    Il y a plusieurs folies.

    Nous sommes tous fous en quelque sorte.

    Lorsqu'une démarche mentale est en in-adéquation avec un fait ou ensemble de faits, on peut parler de folie.

    Mais aussi, lorsqu'une perception, une sensibilité, etc sont en in- adéquation avec un fait ou un ensemble de faits, on peut parler de folie.
    Or, comme par le fait même que nos sens déforment les faits, par le fait qu'ils ne sont pas "formés" pour une appréhension des faits, mais seulement d'une toute petite partie, nous sommes fous par constitution, surtout lorsqu'on l'ignore ou feint de l'ignorer.

     

    Mais il y a quand même plusieurs degrés de folie.

     

    En toute chose, il y a plusieurs degrés, mais je ne suis pas certain que ce réflexe humain de diviser les espaces en degrés ne soit pas un signe de folie également.
    La folie sépare. La non-folie rassemble, fusionne.

     


    votre commentaire
  • La pression psychologique du danger n’est pas conscience de devoir mourir, les effets sont différents, tout à fait différents. L’oppression psychologique, quand on vit dans un milieu hautement dangereux, conduit soit à devenir l’un de ces éléments qui produisent le danger, soit à devenir une victime et s’affaiblir et tomber en dépression.

    Nos sociétés font que chacun, le policier comme le bandit, l’assistante sociale comme le SDF, ont trouvé le moyen de survivre « éternellement » dans le système.

    Éternellement : avec cette absence de conscience de la « nécessité » de mourir.

     

    Cette conscience semble réapparaître chez le malade incurable, lorsque la souffrance ne peut plus être ni calmée, ni contenue, le malade veut mourir, c’est une nécessité à son soulagement, n’est-ce pas ?

     

    Non, il ne s’agit pas de ce dont nous parlons. La conscience de la « nécessité » de mourir n’émane pas de la douleur ou de la dépression, ce dont je parle, c’est de la conscience de la présence de la mort qui s’évanouit au fur et à mesure que l’on prend confiance, que l’on prend sa place dans le monde, que l’on apprend à se déplacer, que l’on devient autonome, etc. Comprenez-vous que les systèmes de vie primitifs, au sein d’un cadre naturel, protègent cette conscience de devoir mourir, et que cette conscience régule toutes les formes de relation au vivant ?

    Cette conscience se voit chez l’animal, dans le rapport à sa progéniture ou à ses proches, avec son habitat, avec sa stratégie de vie. Cette conscience chez eux, est si grande qu’ils savent qu’ils peuvent mourir très vite, peut-être tout de suite. Les animaux ne se projettent pas dans un avenir très lointain, et cet avenir est visible dans cet engagement dans lequel ils sont vis à vis de la reproduction. Cette mission, ils l’accomplissent en s’y plongeant comme si eux n’avaient pas d’importance, comme si seuls comptaient leurs enfants, comme si leur vie à eux était déjà achevée. Leur seule mission, c’est de donner naissance à une autre vie, comme transmission d’un message qui ne doit pas se perdre. Chez certaines espèces c’est immédiat, à peine se sont-ils reproduits qu’ils meurent.

     


    votre commentaire
  •  " Tout ce que la main n'atteint pas est un rêve ."

     

    • Tout ce que la main atteint est encore un rêve, cependant, il faut rêver bien pour aider le réel à se montrer.

     


    votre commentaire
  •   La société, c'est aussi le résultat de nos interactions à tous. Je dis : aussi, parce que les institutions s'imposent à nous, et nous conditionnent. Penses-tu que nous sommes malades ?

     

    Oui, je pense que nous sommes malades. Ce que nous pensons nous rend malades, ce que nous croyons nous rend malades, ce en quoi nous aspirons nous rend malades, ce dont nous avons peur nous rend malades, nos représentations, notre sentiment d'importance, notre ambition, notre mépris, et surtout, surtout, notre difficulté à communiquer. Le mensonge nous tient.

     

    Si telle est la maladie, la société est un symptôme, non ?

     

    Oui, un symptôme comme tout ce que fait l'homme malade traduit sa souffrance, son aveuglement, sa difficulté à trouver le juste chemin. Mais la maladie est un mal nécessaire, un passage obligé. Elle le (l'homme) tuera, cela sera juste, il nous faudra bien l'accepter. Elle lui fera franchir ce pont sur lequel il est resté assis, transis d'incertitude, statufié de bêtise, et l'homme renaîtra nouveau, à moins qu'il ne soit déjà trop tard, qu'il en soit à sa dernière renaissance. Mais il ne faudrait pas oublier qu'il n'y a pas qu'un seul type d'homme sur cette terre, et le rappeler avant que les derniers aient complètement disparu.

     

    Les derniers hommes primitifs vont disparaître avec l'homme moderne s'il y a catastrophe. Pourquoi laisses-tu entendre qu’on pourrait encore les sauver ?

     

    Je ne laisse pas entendre qu'ils ne vont pas disparaître, bien que je pourrais en effet le laisser entendre. Je pense que ce sont nos civilisations qui vont disparaître avant que les derniers primitifs disparaissent totalement.

     

    Ils ont déjà disparu…

     

    Non, ce n'est pas vrai. Il y en a encore beaucoup, en Indonésie, en Inde, en Afrique, en Australie, en Amérique du sud.

     

    Ils sont contaminés depuis qu’ils ont rencontré l’homme moderne. Et puis la pollution n’ayant pas de frontière, leurs territoires sont profondément touchés. Leurs milieux naturels de vie rétrécissent chaque jour, comme ceux de tous les êtres vivants sauvages.

     

    Oui, mais les nôtres vont s'enfoncer d'un seul coup.

     


    votre commentaire
  • Si cette expression de l’être se maintient par le combat que je mène à exclure ce que je ne reconnais pas de mon être, donc à me couper du monde, je suis dans une définition de l’être qui n’a pas de sens. Si je suis réellement, je ne le suis que par ma conscience, or ma conscience elle-même, est étouffée par ma volonté d’être.

    Il me faut donc être dans l’abandon du non-être pour être en relation et comprendre que c’est la relation qui me fait être.

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique