• Tu parles bien du « vouloir » ? Ou veux-tu dire la volonté ?

     

    Je parle sûrement de la volonté, « je veux ceci... »

     

    Oui, en effet, la volonté coûte cher, le vouloir enrichit...

    Tout ce qui est fait en notre volonté n'est pas fait dans l'accord du monde.

    Il y a donc des frictions et des pertes.

    Comme lorsqu'on court contre le vent, ou crache aussi, l'image fonctionne bien encore (sourire)...

    Ce qui explique tout.

    Tout est question de niveau.

    La volonté est produite par la personne.

    Le vouloir est produit par les profondeurs de l'être. Il est dit souvent que le « vouloir » est produit par le corps.

    Ce n'est pas exact, mais ce n'est pas faux non plus...

    Et l'intention est produite par l'échange entre l'être et le monde.

     

    Tu as dit, aussi, qu'à chaque niveau de conscience on peut agir...

     

    Oui.

     

    Je ne sais pas encore ce que tu veux dire exactement par agir en chaque état de conscience.

     

    C'est simple, chacun de nos actes et donc chaque production des trois forces ne peut pas rester sans effets.

     

    Les trois forces ?

     

    La volonté, le vouloir et l'intention. Ce n'est pas clair ?

     

    Si, tu dis que forcément l'une de ces trois forces se manifeste sous une forme ou une autre.

     

    Oui.

     

    Considères-tu que la volonté s'exprime encore au niveau de l'inconscient ?

     

    Oui, et elle peut aussi finir par se transformer en « vouloir », car tout ce qui tombe dans « l'inconscient » peut manifester du « vouloir ».

     

    Le vouloir concerne-t-il les manifestations egotiques ? Sert-il la suffisance ?

     

    Non, mais quand un état de fait descend du mental de la personne au mental de l'être, il se légitime du même coup. Par légitime, il faut entendre que les émanations de l'être sont toujours « justes » même quand elles sont incorrectes ou insensées.

    Par exemple :

    Une femme fait apparaître les stigmates du christ en sa chair à cause de sa foi et dévotion, le vouloir crée ce phénomène et perce des trous saignants aux pieds et aux mains.

    Cela est rendu possible parce que le « conscient » de la personne a admis comme « vrai », le fait qu'on ait percé les pieds et les mains du christ.

    Mais si les historiens démontrent que non, la crucifixion ne se passait pas ainsi, pas de trous, juste une mort par étouffement due à la pendaison par les mains et donc blocage de la poitrine...

    Le fait est que même si le christ est mort noyé, les stigmates seront toujours des trous saignants puisque la source officielle affirme qu'il en est ainsi.

    Le Vouloir du corps ne peut être mis en cause, rien ne peut le remettre en cause.

     

    Oui, je comprends, c'est l'esprit qui décide et non le corps.

     


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  • Bon, voilà que vient en première ligne la question de la confiance en soi, je ne vais quand même pas faire comme si je n'entendais pas.

    Si le manque de confiance prend forme dans l'éducation que l'on a reçue, je vois son origine bien en deçà.

    Notre personnalité repose sur la saisie d'une ego, cette séparation entre le penseur et son objet, « je suis cela qui pense, qui veut, qui agit ».

    Comment une chose illusoire pourrait-elle trouver confiance en elle ?

    Pourtant, il y en a sur cette terre qui ont grande confiance en eux et même beaucoup d'arrogance dans leur façon d'exister au monde.

    Ceux-là font partie des gagnants, des gouverneurs, des oppresseurs, de ceux qui savent pour les autres.

    Je n'ai jamais pu faire partie de cette race triomphante.

    Manque de confiance ? En aucune façon, je ne peux m'affirmer. Mais pour un projet qui n'est pas le mien, qui s'impose comme une évidence, le doute disparaît, alors la flèche va droit au but.

    Aussi, il y a ce qui se passe dans la transformation quand ce qui émane de la personne est amour.

    Ah comme tout est facile et sans question, dans cet état ! Mais avant que cela s'installe, il faut faire avec ce poison, comme avec la colère, le désir, la jalousie... Ce sont les portes pour passer de l'autre côté.

     

    Sur cette question de la confiance je me retrouve assez dans tout ce que tu dis (et là c'est un signe de notre ressemblance en esprit).

    Que dire de plus ?

    Nous ne pouvons (si nous sommes réellement sages) être généreux de cette confiance envers nous-mêmes, seuls les fous ont capturé cette confiance-là.

    Je peux dire que j'ai une certaine confiance dans la pureté de mes intentions, bien que cette confiance n'ait jamais été la même tout au long de ces années. Je veux dire que par le passé je devais être plus généreux, ma générosité envers moi n'ayant d'égales que mon arrogance et ma bêtise.

    Devenant de plus en plus vigilant et sévère, je peux voir souvent que dans la nature de l'homme est la nature animale brutale.

    Si je sens parfois en moi un peu de cette brutalité, un peu de cette egoïté, ou même de ces pulsions, un « champ » survient pour les stopper, par conséquent, l'auto-confiance ne peut être que relative.

    Encore une fois je crois que le juste milieu associe une certaine confiance (qui est absence de doute) et une remise en question permanente qui doit s'accompagner d'une totale sérénité face à l’inexistence des certitudes, l'inexistence même de la quête des certitudes.

    Ceci est l'état que je maintiens, ou qui se maintient de lui-même.

    Avoir confiance en ses intentions ?

    C'est surtout de la nature qu'il s'agit. L'ego n'est qu'une image déformée et réduite de ce que nous sommes, il ne nous représente pas. Rien ne peut nous représenter, c'est pourquoi l'emploi du terme « nature » restera imprécis mais tout à fait à ma convenance, car je ne prétends pas vouloir définir l'être.

     

    Michelle, sens-tu ce que je veux signifier là ?

    Nous sommes « quelque chose » avant que l'ego se construise, se mette en place, et je ne pense pas que l'éducation qu'on nous applique vienne changer ce quelque chose en profondeur.

    C'est pourquoi lorsque je parlais « d'intention », j'évoquais une profondeur de l'être, en deçà du mental, cette chose, je consacre beaucoup de temps à l'observer chez les petits enfants de tout âge.

     


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  • C'est un fait que lorsqu'une « volonté intérieure » nous pousse vers la réflexion profonde (pour ne pas prononcer le mot « éveil »), le changement de regard sur chaque chose et nous-mêmes engendre une métamorphose impossible à contrôler, mais ce n'est pas qu'il faille faire quoi que ce soit pour obtenir ce résultat.

    Il ne s'agit pas de se dire « nous sommes mauvais, il nous faut changer du tout au tout ».

    Nous ne sommes ni bons, ni mauvais, mais quand la nature change les choses, elle les change de telle manière qu'il est impossible de revenir sur ses pas.

    Oui, heureusement tout être sait reconnaître ce qui vient de la vérité naturelle.

     

    –Nous ne la reconnaissons pas dans les moments de trouble.

    –La nature est toujours là devant nos yeux comme référence.

    Ce qui est conditionnement correspond ou se rattache à l'individu ou au groupe ethnique, à sa culture, à ses connaissances relatives, etc.

    Ce qui est référence naturelle est universel, et valable pour tous.

     

    Le conditionnement se présente aussi comme des certitudes.

     

    Oui surtout, mais combien de temps les certitudes tiennent-elles face au chant de la nature ?

    Pas longtemps.

     

     – A condition d'être disponible au chant de la nature.

    C'est là qu'il faut être libre.

     

    Oui.

    C'est la condition.

    C'est cela le travail.

    C'est cela le chemin.

    L'attention.

    Mais c'est un chemin qui n'est indiqué par personne, il est indiqué par la nature seulement.

     


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  • La spiritualité

    Lorsque je pense à toi et que ton sourire

    S'affiche au-delà de mes yeux.

    Lorsque je me souviens le respect

    Et l'amour que je te dois

    Lorsque je connais le sens de mes mots.

    Lorsque je me souviens de la direction de mes pas.

     

    Lorsque je n'oublie pas que le silence

    Est plus grand que mon tapage

    Que toute chose à son utilité

    Que rien ne vaut moins que moi-même.

     

    C'est de la spiritualité.

     


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  • Nous pensons le monde, cela n'a pas de sens...

     

    Oui, il ne faut pas le penser. Les mots que je dis sont comme des cartes postales qu'on ramène d'un voyage.

     

    Oui, c'est beau une carte postale surtout si elle est bien choisie, mais elle ne dit rien de ville, des gens...

     

    Oui, ce n'est pas ma part. Ma part c'est juste montrer un petit bout. Si l'autre ne se découvre pas le goût du voyage, rien ne sera vrai, et mes mots s'effaceront dans sa mémoire, comme les lettres dessinées dans le sable.

     


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