• Contre les murs de la prison

     

    Se frapper la tête

    Violemment comme pour briser l'enfermement

    Doucement pour la caresse

     

    Et ne plus rien faire

     

    Expirer le silence

    C'est sans encombre

    Tellement naturel.

     


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  • Visiblement mes mots d'hier n'avaient point de sens pour toi ou si peu.

    C'est bien le feu de la violence que j'ai éteint en moi, et c'est pourquoi je me suis adouci et attendri.

    Bien entendu que la violence est la vie, le désir sexuel est désir de domination, il est violent, ainsi de tous nos besoins.

    Je ne te parle pas de philosophie là, mais de ma vie, de mon expérience. Tous ces désirs, ces pulsions, ces besoins m'habitaient, j'étais une personne d'une grande violence, (Sourire)finalement très en harmonie avec la vie.

     

    Le changement intérieur intervient bien par les cellules et c'est la nature qui l'a voulu ainsi, c'est notre seule liberté.

    Si nous refusons de croire en notre faculté d'ordonner le changement, il n'y a plus rien à faire. Suffit d'accepter tout ce qui est sans commentaire.

    Les pulsions animales m'amenaient à la destruction, je n'ai pas eu d'autre choix et j'en suis bien content, que d'explorer de chemin. Et c'est la vie et non la mort qui m'attend.

    Il ne s'agit pas de morale, j'ai touché cela, la violence qui est dans la vie que nous connaissons n'est qu'un rideau, la vraie vie est derrière.

     


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  • Le pas lourd des soldats, je l'entends qui s'éloigne, mais il y a encore la peur de les voir revenir avec tous leurs saccages, leurs crimes. L'oreille attentive, attend ce moment où le silence dira, c'est fini.

    Oui,la violence est en nous, et si nous ne voyons pas ce fait, nous ne pouvons pas le comprendre, seulement être débordés par l'agressivité, qu'elle se retourne contre les autres ou contre nous-mêmes.

    Quelle est donc la nature de cette violence ?

     

    L'acte violent est légitimé par les lois naturelles. La vie pousse ses racines dans son tissu. Alors comment marcher contre elle ?

    Je l'entends rugir en moi ce fauve, même si sa voix s'est faite plus faible aujourd'hui. Je l'ai toujours entendue comme une voix protectrice. L'énergie de ce fauve ma portait en avant me donnant le courage d'écraser les barrières. On ne sait être délicat et violent à la fois. Ce que je ne voyais pas, c'est qu'elle me rongeait le corps au dedans au rythme des illusoires obstacles qu'elle écrasait au dehors.

    En vérité c'est bien notre peur de la violence qui nous fait marcher vers un « ailleurs », qui nous fait nous poser la question d'un autre monde, un monde meilleur. Ce que nous appelons « spiritualité » se résume à cela.

    Alors !

    Regardons-la bien en face celle qui nous fait peur ! Car elle habite au fond de nous, et nous savons la nourrir, nous savons la traiter comme une amie lorsque nous avons besoin d'elle. Elle est bien là dans nos ventres ! Placée par des volontés naturelles et sauvages au service de la vie, de ce qui se veut fort et survivant.

    Que nous faudra-t-il mettre à sa place au creux de notre ventre ou de notre cœur pour que nous demeurions en paix mais en vie toutefois ?

     


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  • La petite fille ne connaissait pas la violence, elle était pleine d'illusions. Par exemple, elle croyait que les adultes étaient des êtres de perfection et d'amour, avant même d'entendre parler de l'histoire de Jésus. Et l'amour, elle savait ce qu'était l'amour, et ne le découvrait en aucune relation !

    Cette graine de violence en soi, je la vois naître des interactions au contact des pairs. Comment comprendre cette anomalie ?

     

    Oui, j'ai vécu cela comme toi, je tiens à ce que tu le saches, tout ce que tu as ressenti petite fille, je le ressentais pareillement.

    Cette anomalie est le signe qui pointe la direction du chemin, nous sommes les enfants de la croisade, comme sans doute il y en a toujours eu à chaque génération, peut-être plus conscients chaque fois, nous sommes de ces enfants, et mes yeux sont ravis de voir certains de la génération qui suit.

     


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  • La bonté ou la méchanceté n'existent que dans nos efforts à résister à nos instincts. Est-ce bon par conséquent d'aller contre la nature ?

     

    Et si nos instincts nous trahissaient sur la « vérité » du monde ?

     

    Ah, nos instincts ? Mais de quoi parles-tu ? De nos instincts liés à la survie ?

    La méchanceté, cette agressivité dirigée vers l'autre, n'est rien d'autre qu'une volonté d'exister dans un monde qui se refuse.

    La bonté ? Dans ce cadre-là, une hypocrisie de première, qui nous fera faire en fonction de ce nous pensons BIEN de faire pour exister dans ce monde. On s'adapte et le conflit est en soi, là naissent les monstres qui nous habitent.

    On va me dire : « Oui, mais s'il n'en était ainsi, le monde ne serait qu'un champ de bataille ! ».

    J'ai toujours pensé, sans jamais oser le dire, que de cette rencontre véritable, pourrait finir ce qui doit finir et naître enfin quelque chose de nouveau.

     

    Je parle de tous ces petits instincts qui nous ouvrent le chemin de l'existence au prix de la destruction (si nécessaire) de tout ce qui nous semble séparé de nous, étranger, autre.

    Et pourtant... ce qui meurt en « l'étranger » se meurt en nous, si ce que j'appelle « l'étranger » est bien un autre prolongement de mon corps que mes sens ne veulent reconnaître.

     


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