• Le courage, c’est quand tu peux penser quelque chose contre tout ce que les autres pensent, quand tu peux choisir une route que personne ne veut parce qu’elle ne mène nulle part où les autres veulent aller.

     


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  • Regarde-le ce cèdre, à chaque seconde il est un autre. Ses couches se succèdent, se recouvrent et te montrent toujours la plus neuve, la dernière mue.

    Deux personnes cohabitent en ce corps, laquelle serais-je censé devoir découvrir, apprivoiser ?

    Celle à laquelle un « moi » sujet s’identifie, la psychologique ombre ?

    Ou celle qui est connectée « particulairement » et qui « parle » avec des strates d’un monde dont je ne touche que des parcelles fantomatiques, évanescentes ?

    Tout ce que nous entendons, au-delà de ce que nous croyons comprendre, nous touche au-delà de ce que nous croyons savoir.

     


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  • On ne sait ce qui doit être dit que lorsque l’on sait encore ce qui doit être tu.

    Le rapport essentiel aux mots ne se fait pas des mots à nos peurs ou autres choses, il se fait tout d’abord de notre bouche à l’oreille qui les écoute, puisque dire suppose la condition d’entendre, puisque la personne qui dit crée la personne qui entend.

    Alors, vu sous cet angle, je dis qu’il est important de savoir cents fois mieux ce qui doit être tu que ce qui doit être dit. La parole est toujours une affaire de relation, même de toi à toi, et ce que je disais est valable aussi dans cette situation, lorsque tu te parles à toi-même, tu crées en toi la personne qui écoute.

    Dire est un art lorsqu’il est engendré par « taire ». Le non-faire de dire est un art.

    « Dire » reste une action au service de causes peu intéressantes, Dire ne m’intéresse pas. Dans ces mots, va chercher ce qui est tu. Entre dire et taire se tient une vérité et l’intervalle est intense qui ne veut se montrer.

     


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  • Comme un insecte qui virevolte à la surface de l’eau, la vie te mène au gré du vent et non du tien.

    Tu te démènes, tu cherches, mais ne sachant ni quoi, ni où. Tu voudrais t’envoler tout droit vers un destin différent, comme la petite église qui se rêve cathédrale ou l’impasse qui se voudrait devenir une avenue.

    Comme un insecte, tu planes cherchant un silence qui t’accepte, qui veuille bien t’envelopper comme le ventre de ta mère et te séparer du chaos des autres, du bruit des machines.

    Et voilà que tout d’un coup une absence te prend, tu ne sais plus ce qu’était l’instant d’avant, il te semble que tu cherchais quelque chose, un poisson surgit hors de l’eau et te happe, c’est lui, c’est bien ce silence que tu attendais, lui aussi t’attendait et savait mieux que toi le chemin.

    Il faut parfois te pencher au-dessus du vide pour que le vide tombe en toi.

     


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  •   Tu disais : il y a tellement de contradictions en eux et dans leurs pensées, que si on pouvait les mettre sur papier bout à bout, on ferait le tour de la terre… Quel genre de contradiction évoquais-tu ?

     

    Du genre de celle-ci : ils forment leurs esprits, éduquent leur enfants dans le moule de la compétition, tout, de la scolarité aux métiers, de leurs passions pour le sport ou pour les arts, tout obéit aux exigences de la compétition, ils ne veulent pas comprendre grand-chose au dehors de cela. Mais ils vont à la messe le dimanche pour écouter la parole de celui qui disait : « les premiers seront les derniers ».

     


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