• Vois-tu cette question, parce que je réalise en t'écoutant que pour moi, encore, l'esprit existe en dehors du corps, et je réalise combien cette vue de l'esprit est fausse.

    L'esprit est une production du corps.

    C'est le corps qui fabrique l'esprit pour traverser les obstacles de la vie.

    Plus l'esprit est développé, plus l'individu saura survivre parce que le développement de l'esprit signifie intelligence et qu'intelligence signifie : faculté de communiquer et de s'adapter.

    Cela nous ramène encore à l'image de la plume, perdre le sentiment de cet isolement, de cette séparation, nous laisse dans une sensation si douce car chaque geste est suscité au loin, a ses effets au loin, chacun de tes mouvements apparaît comme l'animation d'un champ infini, nous ne nous mouvons pas, nous sommes mus.

     


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  • L'esprit se projette et invente des stratégies sans tenir compte de leurs effets sur le corps.

     

    Alors le corps ne peut pas seul, mais ce n'est pas l'esprit qui peut le guider.

     

    Oui, le corps peut se réparer lui-même, c'est ce qu'il fait toujours d'ailleurs. Il n'a pas besoin de la « clairvoyance » de l'esprit pour le faire. C'est une machine qui sait produire, et éliminer aussi.

    Produire, transformer et éliminer sont ses trois principes fondamentaux.

    Il maintient le principe vital.

     

    Mais la vie demande autre chose non ? Peut-être ne pas avoir à réparer ?

     

    La vie, c'est un mot large de sens, la vie réorganise, répare ou se défend, mais il y a toujours un moment où elle n'y parvient plus de toute façon, puisque tout ce qui se vit doit disparaître un jour, c'est la transformation encore...

    Peur de perdre les repères, quand il faut changer une salle manie, une manie qui fait souffrir pourtant.

    Nous nous imaginons que nous ne saurons plus qui nous sommes si nous retirons l'étiquette. Alors que nous ne savons pas du tout qui nous sommes. Nous ne sommes qu'un tas d' étiquettes, un tas de manie.

    Avec le temps, les manies sont difficiles à déloger.



    Il y a des choses, en effet, sur lesquelles l'esprit a mis une étiquette : « Chose grave ».



    Non pas des choses, mais toutes les choses.

    Elles ont toutes une étiquette et c'est cela changer par le mental, changer les étiquettes et apprendre à ne plus compter sur elles.



    Oui, je te parle là de celles qui ont l'étiquette « grave ».



    Ok.



    Mais tu as raison, une seule solution, retirer toutes les étiquettes.

    Ne pas aborder les choses par les pensées acquises au fil du temps.

     


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  • Ah bon ? Où est l'inconnu ? De quoi parles-tu ?

     

    Cet état, on dirait un intermédiaire.

     

    Intermédiaire... Tout état l'est.

     

    Oui, tout est intermédiaire à autre chose.

     

    Oui.

     

    L'inconnu ? C'est peut-être cette impression de ne pas maîtriser.

     

    Maîtriser ce que tu penses connaître ?

     

    Ben, maîtriser, c'est penser connaître, non ?

     

    (Sourires)... non. Maîtriser est une vue de l'esprit. Il n'y a rien à maîtriser. Quand on voit qu'on est une feuille flottant sur le courant, il ne reste qu'à se détendre et regarder le paysage.

     

    Ben oui, et laisser passer aussi la voix derrière qui dit où vas-tu ainsi ?

    Mais alors penser connaître ?

     

    Sottise, la connaissance n'a pas besoin de nos pensées, elle se suffit à elle-même.

     

    Quand je parle d'énergie c'est vraiment un bouillonnement intérieur.

     

    Lorsque le corps semble habité d'une énergie particulière, c'est qu'une activité mentale spécifique produit cette énergie. C'est de l'excitation, tout ce que nous vivons dans la journée le produit.

     

    Et pourtant... la tête est vide.

     

    Oui, apparemment, parce que c'est passé à un autre niveau, par une forme de refoulement automatique.

     

    Rien n'échappe au mental alors...

     

    Ben oui. C'est ainsi que les rêves se font, à partir des préoccupations qui sont passées dans le corps.

    Le corps garde l'empreinte de ces compulsions et les restitue au mental quand celui-ci est en phase de sommeil.

     

    Il n'y a aucune énergie extérieure au mental ?

     

    Par définition, pour moi, l'énergie est une production du mental, c'est la matière mise en mouvement par le mental. Le mental est énergie.

     

    Le petit mental celui qui cogite ?

     

    Non, celui-là la consomme plutôt.

     

    Alors aujourd'hui quelque chose m'a échappé...

     

    Oui, il nous en échappe des tas chaque jour.

    Mais ce n'est pas forcément d'aujourd'hui.

    Il nous arrive encore d'être tourmentés par des rêves produits par des événements lointains.

    Le corps renvoie indéfiniment, tant que la chose n'est pas assimilée, comme pour une indigestion.

     


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  • Comprendre est-ce maîtriser ?

     

    Oui Michelle, comprendre est encore l'expression de la volonté de maîtrise, mais c'est celle qui nous est accordée par la nature des choses, à nous de ne pas en abuser.

    La nature ne nous dit pas que nous allons pouvoir tout comprendre et donc maîtriser, elle nous dit que nous ne pouvons pas survivre sans fournir cet effort.

    Qu'est la suite de comprendre ?

    Lorsque l'appétit de comprendre est satisfait, ce qui signifie : lorsqu'on ne veut plus comprendre et seulement « comprendre ». Lorsque le corps « prend en lui », l'esprit cesse de jouer son jeu idiot.

     

    Tu as peur parce que tu t'imagines que sans cette démarche il n'y a rien.

    En réalité, un jour viendra peut-être où tu ne seras plus agitée en ton esprit, plus de doute, plus de question, plus de certitude. Et aujourd'hui tu te dis : mais qu'est-ce que je vais pouvoir leur dire, lui dire ??

    Quelle relation aurons-nous donc ?

    Mais tu verras bien que la relation qui s'installe est bien plus pleine. En toi sera la paix, et c'est cela que tu distribueras.

     


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  • Je me disais que l'attention condamne les questions.

     

    L'attention ne condamne rien, elle révèle l’essentiel, autant que l'essentiel la révèle.

     

    En fait, je ne connais rien de l'attention ! Comment pourrai-je connaître quelque chose qui m'échappe sans cesse.

     

    Elle, te connaît... (Rire) ça suffit ! Toi, tu dois te convaincre toi-même par l'expérience que les sens ouverts, grands ouverts, t'apporteront infiniment plus de connaissance que la gamberge.

     


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