• Oui, la connaissance est là, totalement, à une courte distance de nos préoccupations quotidiennes, derrière une porte aussi fine qu’un voile.

    L’activité intense de nos pensées nous empêche de pousser ce voile, de le voir même tout simplement et l’activité de nos pensées est intense parce que nos ressentiments (nos pitiés) sont innombrables et encombrants.

    Nous jouons la comédie de notre vie et de la vie des autres.

     

      J'entends ce que tu dis là, je le vois en mouvement dans les comportements, les miens, ceux des autres. Mais je pense que le silence est comme un terrain vierge, la connaissance se manifeste de son propre chef, sans que rien en nous ne puisse le décider. Elle peut ne pas venir.

     

    Le silence est un terrain vierge, ok. C'est aussi une force, une force annulant une autre force.

     

    Elle annule quoi ?

     

    La force des pensées !!!!

     

    Oui, mais cela ne suffit pas. Cet "autre" innommable, à qui on donne tant de noms, connaissance, amour, etc., se présente à sa "convenance".

    Si non, cela voudrait dire que nous pourrions l'atteindre, en décider, et "polluer".

     

    Ce n’est pas une question de convenance.

    C’est une question de vibration.

    Les vibrations qui soulèvent les poussières de la connaissance ont la récolte qui correspond à leur nature. Comme le son du tonnerre qui parvient jusqu’à nous est une autre forme de vibration correspondante à l’énergie de cette foudre qui a trouvé un chemin pour passer dans la terre.

    Une vibration appelle un phénomène propre à sa nature, comme une note de piano touche un endroit précis de notre corps.

     


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  • Les sensations intenses sont le signe d'une activité de la pensée aussi intense. Mais le champ de la pensée est canalisé, cloisonné, par ce qui est à la source première de ces sensations intenses.

    Par conséquent il n'y a plus beaucoup de place pour penser à d'autres à d'autres choses sans rapport avec ses sensations.

    Mais cela ne signifie pas que le « penser » soit tenu au silence ou réduit en aucune façon, c'est simplement que le champ se rétrécit sous l'effet d'une quelconque intensité, fut-elle irrationnelle.

     

    Et pourtant, il y a un moment, où c'est comme si toute activité cessait.

    A ce moment-là, la sensation s'absente aussi.

     

    Alors tu parles encore d'autre chose, d'un point plus loin qui en effet est un stade où le champ de la pensée s'éparpille à un point qu'aucun fil de pensée ne tient. Tous les champs de pensées perdent leur continuité au profit d'un grand sentiment de bien-être. C'est la dilatation des champs.

     

    Peut-on considérer alors que la pensée est enfin silencieuse ?

     

    Oui, dans le sens où elle est étirée jusqu'à perdre toute solidité. La pensée se fait silencieuse parce qu'elle subit la pression particulière et propre à produire sa dilatation et dissolution.

     

    Alors c'est dans cet état que peut surgir autre chose... qui n'est pas de l'ordre de la pensée.

     


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  • Quand quelque chose de nouveau se présente, il faut réapprendre à marcher.

     

    C’est plus simple que ça quand même.

    Dans le cœur nous savons tout.

    Juste choisir entre rassurance et aller de l’avant en confiance, ça change la condition interne.

    Tout est affaire de silence.

     

     S’accorder à cet état, parce que l’habitude fait faire de grands mouvements.

     

    Oui.

     


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  • La méditation c'est réduire l'activité de la pensée... il n'y a plus que sentir.

    Tout participe, la vie est création, toute pensée, tout acte.

    Quand le plein s'abstient, il crée du silence.

    Il n'y a pas de réponse parce que les questions ne viennent de rien.

    Lorsque s'exprime quelque chose qui n'est plus de nous, cela ne s'exprime pas, il ne reste que le silence ?

    Le contraire de la connaissance, la vacuité...

    Celui qui n'est pas, peut répondre.

    La relation n'est pas pour le souvenir, elle est invisible, elle est essentielle.

     


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  • Tu as dit, le vie exclut le silence. Et je viens de lire des mots où tu disais que c'est le silence qui donne la vie : « De même que la mélodie comporte une armature solide, c'est elle que l'on peut transcrire en portée sur le papier, mais à l'intérieur, presque imperceptible, presque inaudible respire le silence qui donne la vie. Il s'insinue jusqu'au plus profond de nous, là où aucun scalpel ne peut inciser, aucun microscope espionner. »

    Je le sais ce silence, même si mes sens ne me permette pas de l'entendre. Ce n'est pas du silence vraiment.

     

    Oui, le silence vrai est un non-faire. J'emploie le terme « silence » à défaut de trouver mieux, mais il ne s'agit pas du silence dont on parlait.

     

    Oui, mais ce mot n'est pas inapproprié, il montre du doigt.

     

    Oui, il l'est dans ce cas ci-dessus. Là où il ne l'est pas, c'est lorsqu'on veut parler du silence absolu, car celui-ci est néant. C'est-à-dire, la force qui annule.

     

    Oui, et cette chose qui donne la vie ?

     

    Elle est organisation du son. C'est le son, le chant, le chant organisé donne toutes les formes de vies, comme le ciseau qui taille la pierre ou les ciseaux qui coupent le tissu.

    Le son est à la fois source de vie et produit de la vie.

     

    Et la vacuité ? Tu vois il me semble qu'il faut un autre principe pour que tout cela soit possible, comme la coupe qui reçoit le vin.

     

    La coupe c'est le vivant, toi et moi, la fourmi, c'est tout cela la coupe et la vacuité est ce qui donne à la coupe le moyen de se remplir.

     


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