• Du silence (8)

    Les sensations intenses sont le signe d'une activité de la pensée aussi intense. Mais le champ de la pensée est canalisé, cloisonné, par ce qui est à la source première de ces sensations intenses.

    Par conséquent il n'y a plus beaucoup de place pour penser à d'autres à d'autres choses sans rapport avec ses sensations.

    Mais cela ne signifie pas que le « penser » soit tenu au silence ou réduit en aucune façon, c'est simplement que le champ se rétrécit sous l'effet d'une quelconque intensité, fut-elle irrationnelle.

     

    Et pourtant, il y a un moment, où c'est comme si toute activité cessait.

    A ce moment-là, la sensation s'absente aussi.

     

    Alors tu parles encore d'autre chose, d'un point plus loin qui en effet est un stade où le champ de la pensée s'éparpille à un point qu'aucun fil de pensée ne tient. Tous les champs de pensées perdent leur continuité au profit d'un grand sentiment de bien-être. C'est la dilatation des champs.

     

    Peut-on considérer alors que la pensée est enfin silencieuse ?

     

    Oui, dans le sens où elle est étirée jusqu'à perdre toute solidité. La pensée se fait silencieuse parce qu'elle subit la pression particulière et propre à produire sa dilatation et dissolution.

     

    Alors c'est dans cet état que peut surgir autre chose... qui n'est pas de l'ordre de la pensée.

     


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