• Du silence (5)

    Tu as dit, le vie exclut le silence. Et je viens de lire des mots où tu disais que c'est le silence qui donne la vie : « De même que la mélodie comporte une armature solide, c'est elle que l'on peut transcrire en portée sur le papier, mais à l'intérieur, presque imperceptible, presque inaudible respire le silence qui donne la vie. Il s'insinue jusqu'au plus profond de nous, là où aucun scalpel ne peut inciser, aucun microscope espionner. »

    Je le sais ce silence, même si mes sens ne me permette pas de l'entendre. Ce n'est pas du silence vraiment.

     

    Oui, le silence vrai est un non-faire. J'emploie le terme « silence » à défaut de trouver mieux, mais il ne s'agit pas du silence dont on parlait.

     

    Oui, mais ce mot n'est pas inapproprié, il montre du doigt.

     

    Oui, il l'est dans ce cas ci-dessus. Là où il ne l'est pas, c'est lorsqu'on veut parler du silence absolu, car celui-ci est néant. C'est-à-dire, la force qui annule.

     

    Oui, et cette chose qui donne la vie ?

     

    Elle est organisation du son. C'est le son, le chant, le chant organisé donne toutes les formes de vies, comme le ciseau qui taille la pierre ou les ciseaux qui coupent le tissu.

    Le son est à la fois source de vie et produit de la vie.

     

    Et la vacuité ? Tu vois il me semble qu'il faut un autre principe pour que tout cela soit possible, comme la coupe qui reçoit le vin.

     

    La coupe c'est le vivant, toi et moi, la fourmi, c'est tout cela la coupe et la vacuité est ce qui donne à la coupe le moyen de se remplir.

     


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