•  - Le serpent n'est pas que symbole de tentation, il est aussi symbole de connaissance, il tente en effet dans les premiers textes de l'AT, mais il offre la connaissance, une connaissance refusée par le ou les "dieux" selon une première interprétation, mais par la suite on peut considérer que les "dieux" voulant que l'homme obtienne le "libre arbitre", cette connaissance était en fait mise à disposition dans le jardin. Pour l'atteindre, l'homme (et la femme bien entendu) devait oser la désobéissance, braver l'interdit. Le serpent ne demeure plus dans ce cas dans la "peau" du valet des mauvais "dieux" (Satan), mais il devient un complice des bons "dieux", un agent du changement décidé et préparé par les créateurs. Et les règles du jeu étaient différentes.

     - Intéressant le serpent en tant que connaissance, mais est ce justement la connaissance du bien et du mal, c'est a dire connaissance de la dualité, qui donc nous fait nous incarner et nous détacher de l'Absolu ?

    - Je ne comprends pas pourquoi vous voulez voir la connaissance du bien et du mal, ou autrement dit le "discernement" ou encore la "conscience", comme un facteur d'incarnation. Je pense qu'au moment où la question de la conscience et de la connaissance se pose, nous sommes déjà incarnés, cette question n'a pas lieu d'être pour ce qui n'est pas incarné. Je ne crois pas non plus que l'on puisse réduire la question de la dualité à la simple connaissance du bien et du mal, pour moi l'ensemble du vivant a une connaissance relative du bien et du mal, pas au sens moral tel que l'être humain le comprend mais plutôt dans le sens bon/mauvais, ce que chaque être vivant peut ressentir et comprendre comme positif ou négatif pour lui-même.

    - Le libre arbitre de l'homme n'est il pas après tout qu'un facteur de souffrance, étant donné qu'il n'est plus sous la protection de la Volonté divine ?
    A mon avis il y a deux grands niveaux de lecture de la chute d'Adam et d’Ève : le premier c'est le départ des âmes du royaume absolu en dans les mondes relatifs, et la deuxième c'est la version "sumérienne", où Dieu est en fait "les dieux" c'est à dire des dieux relatifs, créés eux aussi par le Dieu absolu, et qui auraient créés l'être humain, puis l'être humain serait "tombé", c'est a dire aurait perdu des capacités divines : c'est le passage de l'âge d'or à l'âge d'argent.

    - Je ne partage pas le concept de la chute d'Adam et d’Ève par la consommation du fruit de la connaissance. Ce symbole, pour moi, a sens d'une libération et d'un essor plutôt que d'une chute, même si cet envol n'est pas maîtrisé. Il signifie la séparation du genre humain de l'ensemble des espèces vivantes, non pas une séparation complète, mais une forme de séparation dans les chemins "utilisés".

    Pour moi l'être humain dans cette symbolique, disais-je, n'est pas tombé, n'a pas perdu de condition divine, mais au contraire s'est vu offrir la possibilité d'accéder à une condition supérieure, ce qu'il n'est - c'est ce que je pense- pas parvenu à réaliser encore. Je le vois coincé à mi-chemin entre sa nature animale et ce que vous appelez la "nature divine". Non croyant moi-même, je n'apprécie pas ces termes mais les utilise toute fois parce que je pense en faire une traduction qui ne s'oppose pas tant que cela en a l'air avec l'interprétation que j'imagine être la vôtre.

    - Aujourd'hui, la connaissance a pris une telle ampleur qu'elle peut nous amener à une fin qui serait un nouveau départ. Un incarna dans le temple de l’Éternel.

    - Parce que vous croyez qu'il s'agit de la "connaissance" scientifique ?
    La connaissance dont il est question dans ces textes est, je l'espère, toute autre chose que ce que nous appelons le "savoir".

     

    Extrait d'une conversation sur un forum : lien

     


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  • La "chose" n'a t-elle pas de nom mais peut espérer en avoir un jour ?

    La "chose" doit abandonner tout espoir d'endosser un nom, par insuffisance des mots ?

    Par insuffisance de l'esprit qui ne peut intégrer la totalité ?

    Que prétendent les mots ? S'ils désignent incomplètement, ils sont comme une étiquette sur un pot de confiture, mais ils ne sont pas la confiture ni le pot.
    La question ne serait alors pas : mais quel nom donner à cette chose ?
    Mais plutôt : comment renoncer à nommer ce qui par nature est innommable ?

     


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  •  Je pense qu'on ne doit jamais essayer de changer les autres, ça ne peut pas fonctionner de toute façon. Lorsqu'il y a un changement, c'est parce que l'autre a voulu changé à notre contact; mais au fond personne ne saura jamais si c'est une bonne chose. Il faut de tout pour faire un monde, des cons de premier niveau, des cons du second, des cons du troisième, et les cons du centième niveau ne sont pas plus essentiels à la vie que ceux du premier niveau, de toute façon, nous sommes tous cons et c'est redoubler de connerie que de vouloir se situer dans l'échelle par rapport aux autres.
    Moi par exemple, je suis un grand con, pas un gros mais un grand, il ne m'importe pas de savoir si autour de moi les autres sont plus grands ou le contraire, seule m'importe cette chose, quel con je suis par rapport à moi-même.

     

    Vous avez raison selon moi d'opposer "connerie" et intelligence, et vous avez encore raison, toujours selon moi, de penser qu'instruction et intelligence ne vont pas naturellement de paire.

    Dans ce sens, si l'intelligence est l'ensemble des facultés qui permettent "d'entrer" en communication avec le monde qui nous entoure, la "connerie" consisterait en l'ensemble des processus qui nous induisent à prendre des positions, à faire des interprétations, etc, sans prendre la mesure de nos lacunes en matière d'appréhension de ce monde. Peut-être que notre cerveau rationnel s'est en sorte isolé des autres centres de perception, il s'est érigé en conducteur central auto-proclamé, et de fait, n'intègre plus les données collectées par les autres centres.

     


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  • Aimez et la compréhension sera.

     

    Savoir et informations éclairent peut être le fait mais ne sont pas le fait. Seul le contact direct qui est total est la connaissance du fait.

     

    La liberté ne consiste pas à se libérer du filet, mais plutôt en ce que le filet ne soit plus.

     

    La liberté intervient lorsqu’on a compris l’asservissement. La vérité n’est pas quelque chose de permanent…

     

    La vérité est une chose vivante, c’est l’état propice à la recherche véritable.

     


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  • Mais de quelle évolution peut-il s'agir ? Celles des idées ? On appelle cela aussi souvent : "les mentalités". Ces "évolutions" sont peu de choses, elles sont comme les traces de pas dans le sable que la mer efface à chaque vague. Rien qui ne grave la chair et les cellules, juste un vent dans dans les neurones, une mode, une mode qui va passer, et dans les arènes modernes on entendra les mêmes cris que dans celles de Rome. Repassons par là 3000 ans plus tard, nous nous retrouverons intacts, nos airs de guitare et nos chants auront changés peut-être un peu, les fins de rimes sans doute, le "sang impur", mais on n'aura pas désappris le plus important. Et c'est sans doute cela qui nous pose un obstacle, nous avons besoin de désapprendre comme nous aurions besoin de nous décrasser.

    La philosophie, c'est sans doute savoir raisonner juste, mais voila une chose bien difficile à atteindre dans les chaumières et les rues. Le savons-nous que nous ne savons pas raisonner ? Il arrive un moment où la déraison, confondue avec la raison supérieure, la raison suprême, nous prive de nos sens, nous rend sourds et aveugles, nous ne sommes plus capables de cette attention profonde qui est due au monde qui nous entoure. Le bruit dans nos crânes, et quel bruit, incessant, stérile, assassin, nous isole, nous sépare, nous perdons le contact avec le réel, et alors, il ne nous reste plus que nos illusions, la philosophie en est une qui fait partie du paquet d'illusions. Une idée que nous avons produite, une arme ajoutée à notre fardas de légionnaire romain, une arme qui invente tous les ennemis, qui invente un problème dont elle ne peut trouver une solution.

     


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