• Pardon à Socrate et les autres...

     « Pardon, dirai-je à Socrate, qu’est ce que cela peut signifier me connaître moi-même ? » 

     Et à Freud : « Qu’est-ce que le moi, le surmoi, le conscient ? »

     La pensée ? Qu’est-ce que tu appelles la pensée ?

    Je ? Qu’est-ce que c’est que ce je ?

     

    Pour éviter de se retrouver face à ce vide, parce qu’à défaut de ce lien de conscience avec le grain de sable, c’est le vide, on a inventé tous ces concepts, le « moi », le « je suis », « je veux », « je pense », « je crois », etc. On a rempli le vide, mais c’est une pagaille énorme, bon ça fabrique de la culture et donne du travail aux psychologues, aux philosophes, aux sociologues, aux politiques, aux religieux, etc. Cela donne du travail à tous ces spécialistes qui vivent sur le sujet, écrivent des livres et parlent de ce fameux moi, que tu es censé connaître. C’est merveilleux parce que cela occupe tout le monde, les étudiants, mais aussi les boulangères, les femmes de ménage, enfin, vous et moi et les autres. Ça occupe même l’analphabète, pas besoin d’être érudit pour être préoccupé par ces questions là. Qu’est-ce que peut faire monsieur Durand, qui n’a que son certificat d’études primaires, lorsqu’il se rend à l’usine, si ses sentiments, ses opinions, sa perception, sa relation, ses choix, ne sont tous dirigés par un système d’idée très vague (et invisible pour lui) qui n’existe que par l’idée de ce moi à rechercher comme une quête du Graal ?

     


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