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La construction des mondes
Autrefois, ce qui m’était intime, c’était plutôt des processus qu’on pourrait mettre dans ces formes :
― Ce qui ne te tue pas te rend plus fort
― Bats-toi pour vivre
― Le plus gros poisson mange le plus petit
Il y en avait des tas comme cela, des tas dans mon cerveau. Chez moi ils étaient clairs, plus clairs que chez la majorité des gens, mais cela ne signifie pas qu’ils n’habitent pas tout autant le cerveau des autres.
Voilà ce qui m’était intime. Pourquoi ? Parce que tout ce que je faisais, conscient ou pas, était dirigé par ces axiomes.
Ce qui m’est intime aujourd’hui, c’est plutôt dans ce genre :
― Il n’y a pas de courses
― Pas de vérité
― Pas de défi
― Pas à exister
D’autres axiomes en quelques sortes, s’ils me sont devenus intimes et gagnent du terrain chaque jour, c’est parce que de plus en plus de mes actes conscients ou pas, sont dirigés par eux.
Si l’on y pense, on peut se dire qu’en fait, de simples idées ont été remplacées par d’autres, toutes aussi simples, mais seulement si l’on y pense.
Si l’on n’y pense pas, si on le fait par exemple, on se rend compte qu’au-delà de ce qui apparaît comme une idée, il y a la construction des mondes.
Tags : intime, construction, mondes
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