• La conscience de devoir mourir

    Pouvons-nous parler du déni de la mort ? Les animaux ne sont pas dans ce déni me semble-t-il, alors que l’homme l’est complètement.

     

    Qu’entendez-vous par déni ?

     

    Le déni, c’est le fait de ne pas vouloir voir que l'on va mourir, ou croire que l’on est immortel.

     

    Pourtant, nous le savons que nous allons mourir, puisque nous prenons des assurances, nous faisons des testaments, nous prenons, bien avant la mort, des dispositions pour nos funérailles. La mort des autres, c’est quelque chose que nous touchons, nous avons perdu des parents et des amis, nous savons que la mort existe, mais nous le savons au niveau de l’inventaire.

    La conscience de la mort, ce n’est pas seulement le fait de dire : « Ben oui, c’est comme ça, on mourra tous un jour », c’est une conscience réelle de la « nécessité » de mourir. La conscience d’être nourriture de la terre, comme tous les êtres vivants.

    Cette conscience, elle ne se voit pas sur la ligne générale de nos choix de vie, au niveau de notre stratégie, dans nos rapports aux choses et aux gens, aux proches comme aux lointains, elle ne se voit pas dans nos actes et nos pensées.

    Si cette conscience de devoir mourir nous habitait, comme elle habite les animaux, nos paroles, nos pensées, nos préoccupations, nos choix, nos actions et les qualités de ces actions, nos stratégies de vie concernant « l’aujourd’hui » ou la semaine, ou le mois, ou l’année, nos relations à l’autre et à nous, tout cela serait différent.

    Si j’analyse et observe mes choix, mes comportements, etc. je vois bien que non seulement la conscience de devoir mourir n’habite pas chacune de mes actions, mais qu’au contraire il y a une espèce d’imaginaire fou, de délire d’éternité.

     


    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :