• Entrer dans le coeur de la personne

    Le « mérovingien » s’exprime sur un champ de la pensée qui se veut plus ou moins construit, c’est un intellectuel. Tout ce qui touche à la perception, ce n’est pas vraiment son terrain et l’on verra comment il va traiter la perception. Tout ce qui est émotionnel et réactif n’est pas son terrain, mais cela n’empêche qu’il pourra s’en mêler avec toujours les mêmes effets.

    Le « mérovingien » s’agite dans un bocal pour qu’on entende parler de lui et pour donner l’impression à tout ce qui est autour de lui qu’il est essentiel, qu’il est le centre, puisqu’il est le « je », il est ce « je pense donc je suis » de Descartes, il est ce « connais-toi, toi-même » de Socrate, etc.

    Chacune de nos actions est analysable, on peut identifier son origine, la nature de son processus, par quel chemin elle s’est mise en place, quels sont les agents extérieurs qui sont venus coopérer ou pas, quel est son objectif, etc. Chacune de nos actions contient une fiche identitaire comme les produits que nous fabriquons en industrie.

    Avec cette analyse, on se retrouve dans des séquences de l’acte et dans chacune des séquences, il est possible de retrouver la séquence émotionnelle. Quel type d’émotion, comment se fait-il que cette émotion a eu lieu ?

    Les raisons possibles sont nombreuses : héritage génétique, donc livré avec le « pack », mimétisme, habitudes, etc. Analyser des actions qui découlent d’anciennes habitudes, c’est beaucoup plus complexe, parce que nous les produisons sans en être vraiment conscient.

    Une personne se touche régulièrement le visage quand elle parle et quand elle écoute ? Il s’agit d’analyser un comportement relatif à des gestes répétitifs qui sont décrits comme des gestes de contacts qui vont du simple doigt posé sur le visage, jusqu’au pincement ou au grattage, frottement des yeux, attraper son nez, toucher le coin de sa lèvre, pincer son menton, cela est la première ligne.

    La deuxième ligne va décrire le geste et va signifier que chaque fois que l’on se touche le visage, c’est que l’on veut cacher quelque chose, il est entendu que chaque point du visage que l’on touche représente un sujet caché d'une nature différente et une façon différente de vouloir le garder secret.

    La troisième ligne s’occupera de la fréquence du mouvement. Si l’on ne rentre pas dans l’analyse d’un cas personnel, cela va se simplifier, mais dans le cas d’une analyse qui concernerait une personne en particulier, il faut recréer l’histoire, la généalogie du mouvement.

    Identifier si un mouvement est plutôt habité par un ordre mimétique ou alors s’il est induit pas un cheminement psychologique précis. Il ne faut pas se laisser troubler par les apparences, on arrive aussi par mimétisme à reproduire des mouvements de prédilection pour camoufler tous les autres. Quoi qu’il en soit, on est toujours dans le même contexte qui est que tout mouvement de contact de son visage exprime le besoin de cacher quelque chose.

    Pour entrer dans le cœur de l’analyse, il faut entrer dans le cœur de la personne.

     


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