• De la souffrance (15)

    La souffrance ne peut-elle donc jamais cesser ?

    Parles-tu du fait de l'impermanence ? Que rien ne dure, que tout finit à chaque instant. Mais cela ne devient souffrance que si nous sommes dans le refus de ce mouvement. Si nous sommes dans son acceptation, il n'y a pas souffrance.

     

    Oui,tout à fait ! Par l’acceptation, les souffrances s’annulent. L’impermanence est bien la seule chose qui soit permanente, encore un drôle de paradoxe.

    La souffrance cesse lorsqu’on  en a conscience. Elle cesse en tant que frein et se transforme en un pont au-dessus du gouffre.

     

    Dis-moi, vraiment ce que tu vois que je comprenne si je peux. Tu as dit que nous jouons sans le savoir le jeu de la vie sur cette terre, souffrir puis se reposer de souffrir.

    Quelle souffrance ?

    Mourir et naître à l'infini ?

    La douleur physique, celle qui accompagne tous les grands moments de la vie ? Mais acceptée et non rejetée elle n'est plus perçue comme une douleur, mais comme une énergie incommensurable.

    Même l'acte d'amour est douloureux s'il est refusé.

    Quand j'ai mis mon fils au monde, j'ai navigué tout près, à la frontière de la douleur et du plaisir.

    Je connais cette intensité physique, qu'il est difficile d'accompagner, et qui devient insupportable dès qu'on s'en éloigne. Là à ce point précis surgit ce moment où si tu le décides tu peux mourir, te laisser aller et partir. Est-ce de cela dont tu veux parler ?

     

    Je crois que tu as déjà compris, je parlais là pour la souffrance avec laquelle nous trichons, celle avec laquelle nos ego marchandent. Je ne parlais pas de celle qu,i est nécessaire à la construction et que l'ego ne voit pas.

     


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