• Acte de mourir, acte de vivre

     Pourquoi dites-vous que l’être humain n’a pas évolué ?

     

    (Sourire)…. Il suffit de voir les comportements des spectateurs réunis dans les gradins lors d’un match de foot pour comprendre ce que je veux dire….Ce sont les mêmes expressions, les mêmes émotions ou sentiments que dans les arènes de Rome il y a plus de deux mille ans. Je dis que l’homme n’a pas évolué parce que le fossé entre son cerveau gauche et son cerveau droit n’a eu de cesse de s’élargir ces derniers millénaires. Lorsque je parle du mensonge, comprenez que j’insinue qu’un fonctionnement précis du cerveau gauche place notre vision du monde, et tout ce qui s’y rapporte, d’une manière décalée de la réalité.

     

    Voulez-vous dire que notre instinct de vie est perverti ?

     

    L’instinct de vie ?...... Pour l'espèce humaine, entendez là l’humanité depuis peut-être cent mille ans, je vois que cet instinct a été perdu. C’est un des dégâts de sa soi-disant évolution. Pour notre espèce, c’est d’instinct de mort qu’il faut parler.

     

    Qu’est-ce que l’instinct de vie ? A quoi le reconnaît-on ? L’exprime-t-on ? Qu’est-ce que l’instinct de mort ?

     

    L’instinct de mort est apparu avec la modification de notre regard sur le temps, mais les êtres vivants en général organisent leur vie à partir d’une ligne temporelle aussi étirée que leur raison le permet.

    Cette organisation est dépendante de leur compréhension, plutôt de leur représentation du temps, car je ne crois pas que l'on puisse comprendre réellement la question du temps. L’instant, le temps de la seconde en arrière, le temps de la seconde en avant, etc.… Puis le temps de la minute en arrière, celui de la minute en avant (je prends des unités de mesures pour simplifier les choses). Certains animaux, tout petits, ne peuvent fonctionner mentalement ―et n’ont l’utilité de fonctionner― qu’avec une seconde, ou quelques secondes en arrière, quelques secondes en avant. On verra que ce qui fait la différence dans leur potentiel cérébral est directement lié à cette échelle.

    Plus le cerveau est développé, en termes de processus analytiques, plus on est capable de se projeter dans le temps passé ou futur, et plus grandit la nécessité consciente de se projeter dans le temps, plus le cerveau se trouvera dans le besoin de se complexifier. Cela est aussi relatif à la durée de la vie, donc à la biologie. Comment peut-on mesurer la justesse ou l’équilibre d’un rapport au temps ? Et dans quelle unité ?  J’ai choisi de l’évaluer en fonction du stress exprimé. L’espérance de vie n’est-elle pas relative à la quantité de stress ressenti ?

    L’être humain, quelle quantité de temps voudrait-il gérer ? L’éternité sans doute… Il croit qu’il n’a pas de commencement ni de fin. Quel bond extraordinaire par rapport aux autres animaux, n’est-ce pas ? Pas des dizaines d’années ni des milliers d’années, mais l’éternité. Son âme existe depuis toujours et il pense que lorsqu'il sera mort, elle existera encore.

    Combien d’hommes ne pensent pas à la vie après la mort ? Même chez ceux qui se prétendent athées ? Ce n’est pas penser à la vie que se croire immortel… C’est penser à la mort. L’homme vit chaque seconde de sa vie au service de la mort et il génère de la mort. C’est un mort-vivant, un zombie. C’est pourquoi je parle de l’instinct de mort, cet instinct de mort qui anime notre existence. Quand je parle du « mensonge », c’est de cela que je traite, notre séjour sur terre est consacré à l’acte de mourir et non à celui de vivre.

     


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :