• Une histoire de licorne

    Peu importe la couleur de la licorne, le fait est qu'elle est bien invisible, comme la caverne dans le ventre de la montagne. L'absurde réside dans le fait d'affirmer qu'elle est rose, puisque l'invisible contient toutes les couleurs et toutes les non-couleurs. Mais l'absurde ne réside pas dans le fait d'affirmer que c'est bien une licorne, car la caverne est aussi une licorne, tout comme la montagne, qui ne peut faire en sorte de se montrer dans la forme d'une licorne. L'absurde encore est l'expression de la foi, puisque à défaut d'une description, d'une définition, ou d'une explication, elle s'impose en lieu et place et expulse toute nécessité ou tout besoin de compréhension. Opposé à l'absurde de la foi se présente la non-foi, qui n'est pas un refus de croire ou une négation de toute foi, mais correspond à une position "neutrale" présentant l'absence de besoin (autrement dit deux actes en apparence identiques) de compréhension, comme l'absence de toute autre démarche de l'intellectualisme montagnard et faisant place nette à l'intellectualisme "céleste". Le terme céleste faisant ici référence paradoxalement à la matière des corps.

    On croit toujours en quelque chose en relation avec ce que l'on ne sait pas savoir, L'athée affirme qu'il ne croit pas, et il est sans doute sincère, dans la plupart des cas, mais il ne peut empêcher son subconscient de croire.

     


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