• Le lapin va ici et là trottinant

    Son pas gai et errant

    Ne vous trompez pas, son regard est vif

    Il sait qu'à tout moment, l'aigle surgira des ifs

    Sa vie est intense, son souffle court

    Ses pas légers s'envoleront pour toujours.

     


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  • La voie du Samouraï ou le Rônin

    - Dans le « non-faire » qui est l'opposé de toute action, c'est la participation d'un monde en toi, « tu » ne penses plus, « tu » ne sens plus, c'est le monde qui pense et sent en toi.

     

    - Ça je connais. Sur le chemin de Compostelle, je baignais dans quelque chose de cet ordre-là, et c'est cette mouvance qui m'avait fait partir, presque du jour au lendemain. Avant, tout était toujours très compliqué, je pensais trop, dans la peur de ce qui pourrait arriver...

    Mais je sens dans ce que tu dis, un niveau de profondeur, que cela n'a pas atteint chez moi.

    Ça me quitte, ça revient... ce "fruit" ne m'est pas inconnu.

     

    - Oui Michelle, c'est une expérience connue, j'en suis sûr.

    Que peut-on ajouter sur les épaules de l'homme qui porte déjà sa charge maximum ? Une cerise sur son fardeau et l'homme est à terre. Bien entendu, il est aisé de tricher et de pratiquer l'auto-contentement, c'est pour cette raison que la vie du guerrier se veut intense. L'impeccabilité c'est surtout un moyen de disposer de toute l'énergie libérée par l'absence de ressentiments tels que le remord, le doute.

     


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  • La voie du Samouraï ou le Rônin

    Il y a un autre aspect que j'aimerais voir abordé, celui lié à la question de l'honneur et donc du déshonneur. Pour moi, il n'y a qu'un honneur qui importe, c'est le fait de pouvoir se voir sans avoir à rougir de ce que l'on est, de ce que l'on fait.

    L'honneur du samouraï est-il de cet ordre là ?

     

    Pour moi, chaque homme peut avoir son code personnel, celui-ci se révèle à l’intérieur de sa relation à toute chose, il n’est pas nécessaire d’en publier les termes. Si cet homme ne respecte pas son propre code, il lui reste deux solutions, se corriger parce que son honneur l’implique, ou se couvrir du manteau de la mauvaise foi afin de trouver toutes les justifications suffisantes.

    Personnellement je ne me ressens pas dans ces descriptions, je me suis échappé de ces plans, vivre à fond l'impeccabilité nous sauve de ces protocoles, doit-on mettre des barrières pour stopper le vol des oies sauvages ?

    Si tu exiges le maximum de toi-même, tout en faisant attention d'exiger le moins possible des autres, si tu te contentes de ce qui vient et si tu sais faire de l'acception ta religion, tu peux ranger toutes les questions d'honneur au placard.

     

    Quel est le problème avec ce mot "Rônin" ?

    Que celui qui le porte pour retrouver son honneur doive se donner la mort ? Et comme il est encore vivant, on estime qu’il est en déshonneur ?

    Je vois en cela quelque chose de symbolique, et fort beau !

    Quel déshonneur ?

    Le but n’a pas été atteint. Voici en toutes circonstances ce que les êtres humains nomment "échec".

    Bon, celui-là a échoué.

    Dans cet échec, je ne vois qu’une chose, l’évidence que l’être humain ne peut atteindre la perfection, il se veut dans la maîtrise, mais cela ne se peut.

    Le rônin, est celui qui s’est trouvé face à son vrai visage. Il a vu l’étendu des dégâts d’avoir cru que par la discipline, la soumission, l’obéissance à un code, le service à un maître, il atteindrait l’impeccabilité !

    Se donner la mort ? Mort il y a, mort aux croyances, mort à l’idée de devenir.

    Le rônin peut alors poursuivre sa route tout ce qu’il engage est libre et authentique. Il sait qu’il ne sait rien.

     


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  • La voie du Samouraï ou le Rônin

    Qu'est-ce que les intentions cachées ?

    Comment les pensées peuvent-elles prendre appui sur l'air ?

     

    Il faut rappeler que ces mots ont été « prononcés » en référence à des conditions de combat au sabre, cependant le sens profond que je leur accorde reste valide dans tout autre contexte, autant pour le lion qui épie sa proie que pour un homme qui se déplace dans les couloirs du métro.

    Les intentions de l'autre nous sont cachées dans tous les cas, je pense qu'elles le sont aussi pour son esprit, même s'il en fournit une expression ferme et claire. Je crois que nous n'avons conscience que de petits bouts de nos réelles et profondes intentions.

    Cependant nous ne pouvons les dissimuler correctement, parce que nos intentions s'expriment en liberté quels que soient nos efforts intellectuels.

    Elles sont sensibles par l'intermédiaire de l'énergie qui les anime. C'est ce que mon image sur « l'air fouetté » par les intentions voulait signifier. Lorsque je dis que nos intentions s'appuient sur l'air, bien entendu je veux dire qu'une énergie subtile se dégage de tous nos mouvements internes, comme se dégage le parfum d'une fleur.

    Ce parfum voyage sur l'air, il entre en nous par nos voies respiratoires, c'est un phénomène subtil pour ma perception. J'insinue donc que d'une manière similaire, il est possible de connaître la nature de ces messages qui échappent d'ordinaire aux sens de vue ou de l'ouïe.

     


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  • La voie du Samouraï ou le Rônin

    Qu'est-ce que le mouvement intérieur ?

     

    Pour parler du mouvement intérieur permets-moi d'utiliser une image. Prenons celle de la bouteille pleine d'eau que tu tiens dans ta main tout en cheminant. Comparons la rigidité du contenant, la limitation qu'il représente, la densité de son matériau, etc., à notre volonté incarnée dans nos muscles, nos organes et nos os. Cet ensemble se tient et s'unit dans le mouvement. Comparons maintenant le liquide contenu dans la bouteille, nous savons que bien qu'il en soit prisonnier, il n'en est pas solidaire, il possède son mouvement à lui et ne cesse de s'agiter au gré de tes pas. Associons maintenant notre respiration et l'ensemble des activités neurochimiques relatives à notre activité pensante, émotionnelle, et sensationnelle (de sensation), et nous pouvons commencer de conceptualiser deux plans d'expériences parallèles. Chacun de ces plans a son mouvement, son rythme, en fonction du moment. Le regard vers l'intérieur permet de visualiser les arythmies, les oppositions et frictions de ces deux plans en nous.

     

    Il y a une chose que je n'ai pas bien comprise, au sujet du mouvement intérieur. Tu parles de deux plans d'expérience parallèles, quels sont ces deux plans ?

     

    Les deux plans parallèles sont celui de la « volonté » de l'esprit qui ordonne au corps (en tant qu'outil) de s'animer dans une direction déterminée par elle, et celle du « vouloir », qui est connaissance profonde de l'être mais ignorance de l'esprit. Dans toute situation ces deux forces s'affrontent servant des causes éloignées et étrangères, sauf quand la paix est atteinte, je définis la paix obtenu par la fusion de ces deux forces.

     


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