• En cette intériorité

    Qui se fait silence et non absence

    Aucune perte, tout est là.

    Ouvrir ce large champ

    Invitation au voyage infini

    Douceur et caresse

    Au cœur de l'immensité

    Présence sans visage

    Juste un sourire.

     

    Il faut une grande énergie

    Pour s'habiter soi-même

    Laisser les oripeaux

    De la petite histoire.

    Coupée de sa source

    Elle s'épuise

    Dans les conflits

    Dans la plainte

    Elle n'est plus.

     


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  • Les pierres ne sont pas avares de confier leurs secrets, tu l'as dit.

    Elles parlent sans cesse, sous le claquement de la pluie, dans le bruissement du ciel vacuité, sous la caresse du vent, dans le mystère de la nuit.

    Rien ne peut, en vérité, être déformé, juste nous n'entendons pas, dans l'attente où nous sommes d'une explication qui serve à nous rassurer.

    Parle-moi du silence des pierres... As-tu écouté celles de Carnac, fils de Marseille ?

     

    J'ai grandi et marché au milieu d'elles, lorsque je cherchais des amis pour témoigner de mon chagrin d'enfant, ce sont elles qui m'ont accueilli et écouté, caressé aussi, bien souvent réchauffé et embrassé de cette chaleur que le soleil leur confiait durant le jour.

    J'ai adoré les pierres, je voulais leur ressembler, être dur et inébranlable comme elles.

    Et lorsque fatigué, je m'allongeais contre l'une d'entre elles, je l'entendais toujours me murmurer une douce berceuse au pouvoir mystérieux d'adoucir la vie, d'éclaircir la nuit.

    Ce sont-elles qui les premières me parlèrent d'amour. De l'amour des mères et des pères, de celui des frères et des amis, de celui du vent et de la pluie.

    Carnac, je t'ai au fond du cœur comme tous les Carnac de la terre.

     


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  • Oui, la connaissance est là, totalement, à une courte distance de nos préoccupations quotidiennes, derrière une porte aussi fine qu’un voile.

    L’activité intense de nos pensées nous empêche de pousser ce voile, de le voir même tout simplement et l’activité de nos pensées est intense parce que nos ressentiments (nos pitiés) sont innombrables et encombrants.

    Nous jouons la comédie de notre vie et de la vie des autres.

     

      J'entends ce que tu dis là, je le vois en mouvement dans les comportements, les miens, ceux des autres. Mais je pense que le silence est comme un terrain vierge, la connaissance se manifeste de son propre chef, sans que rien en nous ne puisse le décider. Elle peut ne pas venir.

     

    Le silence est un terrain vierge, ok. C'est aussi une force, une force annulant une autre force.

     

    Elle annule quoi ?

     

    La force des pensées !!!!

     

    Oui, mais cela ne suffit pas. Cet "autre" innommable, à qui on donne tant de noms, connaissance, amour, etc., se présente à sa "convenance".

    Si non, cela voudrait dire que nous pourrions l'atteindre, en décider, et "polluer".

     

    Ce n’est pas une question de convenance.

    C’est une question de vibration.

    Les vibrations qui soulèvent les poussières de la connaissance ont la récolte qui correspond à leur nature. Comme le son du tonnerre qui parvient jusqu’à nous est une autre forme de vibration correspondante à l’énergie de cette foudre qui a trouvé un chemin pour passer dans la terre.

    Une vibration appelle un phénomène propre à sa nature, comme une note de piano touche un endroit précis de notre corps.

     


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  • Les sensations intenses sont le signe d'une activité de la pensée aussi intense. Mais le champ de la pensée est canalisé, cloisonné, par ce qui est à la source première de ces sensations intenses.

    Par conséquent il n'y a plus beaucoup de place pour penser à d'autres à d'autres choses sans rapport avec ses sensations.

    Mais cela ne signifie pas que le « penser » soit tenu au silence ou réduit en aucune façon, c'est simplement que le champ se rétrécit sous l'effet d'une quelconque intensité, fut-elle irrationnelle.

     

    Et pourtant, il y a un moment, où c'est comme si toute activité cessait.

    A ce moment-là, la sensation s'absente aussi.

     

    Alors tu parles encore d'autre chose, d'un point plus loin qui en effet est un stade où le champ de la pensée s'éparpille à un point qu'aucun fil de pensée ne tient. Tous les champs de pensées perdent leur continuité au profit d'un grand sentiment de bien-être. C'est la dilatation des champs.

     

    Peut-on considérer alors que la pensée est enfin silencieuse ?

     

    Oui, dans le sens où elle est étirée jusqu'à perdre toute solidité. La pensée se fait silencieuse parce qu'elle subit la pression particulière et propre à produire sa dilatation et dissolution.

     

    Alors c'est dans cet état que peut surgir autre chose... qui n'est pas de l'ordre de la pensée.

     


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  • Quand quelque chose de nouveau se présente, il faut réapprendre à marcher.

     

    C’est plus simple que ça quand même.

    Dans le cœur nous savons tout.

    Juste choisir entre rassurance et aller de l’avant en confiance, ça change la condition interne.

    Tout est affaire de silence.

     

     S’accorder à cet état, parce que l’habitude fait faire de grands mouvements.

     

    Oui.

     


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