• Tu me demandes ce que je ressens dans ces instants furtifs de vie sans relation avec le passé et le lendemain, n'est-ce-pas ?

    C'est une présence à soi que « vivre l'instant », lorsque l'esprit est actif, les vérités du corps ne se perçoivent pas, les vérités du corps sont vérités de notre être le plus profond. Le corps a-t-il une histoire ? Certes, il en a une. Si donc je suis attentif aux vérités de mon corps, je suis témoin de son passé, mais ce n'est pas du « passé », car pour le corps le temps n'est pas ce qu'il est pour l'esprit, le corps ne vit qu'au présent. Mais ce « présent » n'est pas le « présent » de l'esprit. Lorsque mon esprit se calme, qu'est-ce que cela signifie ? Qu'il ne cherche plus de questions, qu'il ne croit pas à la nécessité des réponses, qu'il accepte de savoir l'unique chose qu'il ne veut pas savoir, jamais ! Qui est qu'il ne sait rien. Par conséquent ne cherchant plus à signifier, il accepte de « voir ». Mon esprit sait être conscient de lui-même, mais il sait rarement être conscient de la totalité de mon être, c'est cette conscience-là l'instant présent.

    Ces vers écrits il y a quelque temps peut-être diront mieux.

     

    Comme la plume portée par le vent

    Libre de ses désirs et de ses peurs

    Son mouvement n'est pas son mouvement

    Son ascension est celle des cœurs.

     


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  • Aimer qui n'est pas chercher sa moitié

    Aimer qui n'est pas de la réparation

    Aimer qui ne se dit pas

    Aimer qui est acte et non plainte

     

    La complétude est amour

    Seul celui qui voit au-delà du mur en soi

    Se mouvant dans l'illusion

    Feuille au vent, elle est le vent !

    Rayonne de ce feu

     


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  • As-tu remarqué, Ron, ce rythme du changement ?

    Cela couve, vient se dire, et puis se passe quelque chose qui marque l'esprit... et là c'est comme le calme après la tempête... les changements n'interviendront que plus tard... à petites touches discrètes et pourtant...

     

    Le bonheur et la paix partagés.

    Toutes les lumières brillent dans la même obscurité

    Donnent naissance à des milliers de jours,

    Ainsi créant le temps et l'espace d'aimer.

    Si tu sens une force grandir en toi c'est bien que l'essentiel s'active, tu sais maintenant que l'amitié et l'amour existent, c'est ce qui se passe entre deux amis que nourrit l'amour dans ce monde, n'a-t-il pas dit ce Jésus « là où vous serez deux dans l'amour (ou en mon nom), je serai avec vous. » ?

    Si les questions sont allées se promener sous d'autres cieux, c'est que tu reviens vers l'essentiel, tu ne te laisses plus distraire par des pensées qui dansent en rond, ne pense pas que notre relation puisse en souffrir, avec moins de questions, elle va se nourrir de nos confidences, de nos histoires à nous raconter, ce sera une suite, la meilleure et, il faut que j'apprenne à te parler de moi.

     


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  • L'idéation ne pervertit-elle pas les relations, toutes les relations, comment s'éveiller si l'on projette sans cesse ?

     

    Je suis bien d'accord avec ça !!

     

    Qu'est-ce que pour toi l'idéation ?

     

    Tu veux dire l'idéalisation sûrement ?

     

    Oui, mais l'idéalisation et aussi idéation, voir à travers le filtre des idées, non ?

     

    Oui, les idées abaissent plus qu'elles n'élèvent même lorsqu'elles prétendent le contraire.

     

    (Sourire)... oui, alors je vais te dire ce que je vois.

    Derrière le mur de l'égotisme, le monde est bien terne et triste. Certains s'en contentent, et s'en arrangent fort bien. D'autres n'y parviennent pas, et cela fait souffrance... conscience d'un manque sans en comprendre la cause.

    Vient à passer la lumière, dans le ciel, dans une personne. Comme on ne sait plus que cela nous habite aussi, il nous faut nous approcher, retenir, saisir.

     

    Oui.

     

    Ce qui m'a permis de voir, est bien que maintenant je reconnais l'indicible en moi.

    Encore que là aussi, je dois avec ce mode de fonctionnement, ne pas bien voir les choses.

     

    (Sourire)... on ne voir jamais la montagne d'un seul regard.

     

    Oui, il faudra du travail assidu pour cela, en attention. J'aimerais te poser une question...

     

    Vas-y.

     

    Comment fais-tu pour te dépatouiller avec tout ça, car il me semble que nombreux sont ceux qui t'approchent avec ce regard voilé, attirés par la lumière en toi ?

     

    Tu veux dire avec le fait que les autres me regardent comme le soleil parfois ?

     

    Yes ! Et parfois tu l'es.... (Rires).

     

    (Rires)... C'est contenu dans le système de langage que j'utilise, il tient tout le monde à distance. Je sais me faire craindre mieux que me laisser aimer.

     

    Crois-tu que cela soit un mal nécessaire ? Je te pose cette question, parce qu'il est évident qu'il n'y a que dans la relation que l'on puisse voir cela en soi.

     

    Oui, on a d'abord besoin d'être aimé et reconnu par ce que l'on juge plus grand. Les animaux font de même... Mais si cela était de l'amour je ne chercherais pas à l'éviter (Sourire).

     

    Oui, on ne fuit pas devant l'amour véritable, celui-ci ne fait pas de mal.

    L'autre façon d'aimer n'est-elle pas idéalisation ?

     

    Oui, ou intérêt personnel. C'est la même chose.

     

    Est-ce pour ça que tu disais que tu écoutes plus que tu n'es écouté ?

     

    Oui.

     

    T'écouter dans toute ta dimension d'homme qui fait le chemin en soi, tout en étant pleinement responsable du chemin que l'on fait en soi, cette formulation te convient-elle ?

     

    Oui, je rajouterais : m'écouter pour apprendre à s'écouter et ne plus avoir besoin d'écouter une autre voix.

     

    (Rires)... S'écouter, et ne plus avoir besoin, je suis d'accord, parce que là commence autre chose.

    Ne pas avoir d'idée sur cet autre chose, juste entendre se dire au plus profond que les humains ont quelque chose à partager en mots et dans le silence.

     


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  • La force qui est en moi est douce, elle est celle de l'agneau qui se laisse écraser sous les pieds de l'éléphant.

    Elle est celle du silence sous la torture.

    Elle est résistant passive dans une froidure qui me submerge.

    Elle est déplacement de la montagne avec un petit seau d'enfant.

    Elle est sourire à la branche qui fouette mes yeux lorsque je passe dans les bois.

    Elle est tentative de caresse au hérisson hérissé.

    Elle est dans chaque pas que je ne ferai que s'il a un sens.

    Elle est dans cet art de l'économie de gestes excepté celui de l'amour, mais l'amour n'est sans doute pas un geste, c'est lui qui nous gesticule.

     


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