• Mais les pièges sont différents de cultures à cultures ?

     

    Non, ce sont les mêmes pour toute l'humanité depuis des centaines de milliers d'années.

    Le malentendu qui est entretenu dans ces livres est le malentendu de notre espèce et par conséquent loin d'apporter des solutions pour un passage vers la liberté, il conduit dans le même sens que tous les édifices de nos cultures, de toutes les cultures, c'est à dire vers une prison mentale.

    Je veux dénoncer ce fait à ceux qui croient voir dans les livres de Carlos Castaneda un message de liberté. Une illusion qui vient de la nuit des temps, celle qui s'est juxtaposée à la réalité et à la simplicité du monde, par notre refus de ce monde dans son évidence.

    Une idée qui est en accord avec nos sens, c'est notre désaccord qui a produit ce monde.

    Si stopper le monde est un acte possible, il ne se peut que dans l'acceptation d'un monde inconnaissable et surtout pas en imaginant des mondes qui se chevauchent, s'entassent les uns sur les autres, tout cela parce que nous sommes incapables de nous adapter à ce monde simplement sans religion.

    L'idée du chamanisme rejoint les idées de toutes les religions, c'est-à-dire, le fait de nier que la connexion avec notre monde est accomplie dès que nous apparaissons, l'idée qu'il n'y a qu'à respirer pour baigner dans cette connexion.

     


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  • Comment pouvons-nous espérer voir un changement dans ce monde Ron ? L'homme ne se comporte-t-il pas simplement comme un animal ? Les lois de la nature ne lui dictent-elle pas ses comportements ?

    Quel avenir montre le bout de son nez dans chacun de nos choix et de nos actes quotidiens ?



    Si nous cherchons des solutions naturelles aux problèmes que nos actes naturels créent, nous ne ferons que répéter les actes déjà accomplis par tous ceux qui nous ont précédés.

    Et nos actes à nouveau s'inscriront dans un plan où les lois de la nature dictent le besoin de posséder, de consommer, de produire, de défendre notre territoire et nos biens, de nous montrer donc en harmonie, en accord avec les principes « sauvages » de la vie.

    Nous nous comportons comme n'importe quelle bactéries ou virus, car « quelque chose » au fond de nous fait que nous croyons en ces lois, que nous croyons impossible d'y échapper.

    Nous avons appris que la nature émet des lois et des règles, nous avons appris que cet ensemble de lois maintient un certain équilibre dans ce monde vivant, et finalement notre violence, notre agressivité, qui découlent de nos instincts primaires et de nos peurs s'en trouvent excusées, légitimées.

     

    Supposons un instant que les apparences ne révèlent pas toute la vérité de ce monde, que ce ne soit pas des lois de la nature qui créent ainsi le vivant, mais plutôt que le vivant implique par son attitude les lois que la nature reprend et multiplie dans le monde.

    Supposons que l'humain réalise qu'il est dans son pouvoir de modifier ces lois... quelqu'un a dit un jour : « vous êtes des Dieux », et celui-là paraît-il, a marché sur l'eau, triomphé de la mort d'autrui, redonné la vue à des aveugles.

    Presque tous ses mots le mettent en marge de ces fameuses lois naturelles. Ne disait-il pas : « ne vous souciez pas du lendemain ! » Mais quelle espèce peut se permettre d'appliquer ce précepte ? Aucune encore à ce que je peux voir !

    Il a dit aussi : « n'amassez pas, ne possédez pas ! » Toutes les espèces se battent pour la possession de leur territoire, ou pour tout simplement leur survie.

    Cela revient à dire qu'il faut cesser de se battre pour notre propre survie ?

    Faut-il entendre que la souffrance est engendrée par le besoin de survivre, l'injustice que l'on ressent devant le spectacle d'un enfant qui meurt de faim ou de froid ?

    Faut-il chercher une solution dans une idée irrationnelle ou contre-nature ?

    Car il me paraît bien antinaturel de ne plus connaître la peur, tout aussi bien que de marcher sur l'eau, ou de cesser d'avoir besoin de se nourrir.

     


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  • Quelle est la place du « je » dans l'expérience ?

     

    Sujet plein... (Sourires), comme tu vois le « je » est sujet, l'expérience se partage donc entre le sujet et l'objet, c'est-à-dire qu'en toi sont le sujet et l'objet et que chaque expérience vécue l'est pour les deux sans que la forme soit la même pour les deux.

    Humm... disons que je visualise un citron à l'instant... il y a le citron jaune dans ma tête... mais je ne vois pas du tout de « je ».

    Le « je » est celui qui a identifié le citron pour ce qu'il est, c'est celui qui a plein de choses à dire sur le citron aussi.

     


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  • Cette condition si étrange... peut-être pas humaine, qui est la mienne aujourd'hui et qui me fait voir le monde avec des yeux brûlés par tant d'illusions passées.

    Cette condition qui fait de moi une terre stérile à toute croyance d'hier ou de demain et pourtant me maintient dans une spontanéité éclatante et une sérénité presque inébranlable ou en tout cas qui récupère vite sa stabilité.

    Cette condition qui m'a enveloppé comme une couverture sans doute pendant mon sommeil et semble me protéger des doutes, de l'égarement, des craintes et d'elle-même.

    Cette condition qui me rend sourd des oreilles aux bruits creux des agitations des vivants et pourtant plus entendant que jamais des murmures et des silences entre les murmures.

    Cette condition qui paralyse mon esprit et coupe le fil qui relie les images et le lien temporel qui soude les instants entre eux me forçant à ne reconnaître que ce qui est si furtivement.

     


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  • - Et toi Ron, quel chemin suis-tu ?

     

    -- Sur le chemin des égarés on rencontre des gens qui veulent changer le monde, sur le chemin des sensés on rencontre des gens qui veulent changer quelque chose en eux et qui pensent ainsi changer le monde et sur le chemin sans chemin on rencontre des gens qui ont « mangé » leur chemin et qui sont devenus eux-mêmes le chemin.

     


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