• La beauté ?

    - "Les hommes confondent la beauté avec le farfouillement sexuel"

     

    - Ils confondent surtout la beauté et l'esthétique, ils confondent aussi l'artifice et le naturel, je ne crois pas que nous sachions reconnaître ce qui est beau, il nous faut des repères, des critères, des normes, etc...

    Je ne vois pas ce que vient faire là la sexualité, je pense que ce que l'on peut rattacher aux matières de la sexualité vient s'ajouter à tout ce qui peut troubler la perception du beau.
    Qu'est-ce que la beauté qui ne se définit pas selon des critères ?

    Une beauté universelle sans doute !

    Et qu'est-ce qui permettrait de percevoir cette beauté universelle ?

    La beauté n'est sans doute pas à voir, elle "veut" être sentie, mais par quoi ?

     

    - Alors "sentir" la beauté...et par quoi ? Pas par l'intellect en tout cas.

     

    - Les sens transportent, ainsi pour l'odorat, une ligne voyageant sur l'air parvient et entre par nos narines, nos cellules s’imprègnent et transportent jusqu'au centre nerveux, il prend à son compte l'analyse, établit des liens avec des données stockées, toutes sortes de données, des souvenirs diffus, des imaginaires, des formes fantasmatiques, des miasmes aussi lointains que nos premiers pas dans ce monde, et pas seulement les nôtres mais ceux de nos ancêtres aussi.
    Mais le centre nerveux est conditionné, il se positionnera, référencera, qualifiera, jugera, tel parfum nous attirera, on n'en demandera encore, tel arôme nous repoussera, pas besoin que nous en sachions la raison, ce sera automatique.
    Il en est de-même pour les lignes des formes, ou celles des sons, etc, tout est émanation, celles-ci voyageront sur ou dans la lumière, ou encore sous le toucher, et alors une ligne d'ailleurs, d'un autre, sera incarnée, ce qu'elle contient traversera notre chair, jusqu'au cerveau et se transformera en sensation comme l'odeur, comme le son, la lumière, comme la matière caressée par la main, tout est émanation, tout est ligne de la matrice.
    Le plus difficile est de connaître l'effet réel, celui qui se déforme sous la pression des conditionnements. Le réel s'exprime dans nos sensations, mais nous ne les connaissons pas, je veux dire que nous ne connaissons pas les plus importantes, nous en connaissons une petite poignée, toujours les mêmes, cela nous suffit, nous avons appris à nous suffire de celles-la.

     

    - Quel est donc la "conscience" réelle de l'individu qui s'imagine penser (voir le monde) avec une certaine lucidité où croit penser par lui-même ?

     

    - Chaque espèce a sa façon de percevoir le monde, dans ses moindres détails, et chaque individu au sein de chaque espèce a sa façon, en raison de la constitution propre de ses organes, cela tout le monde s'en fait une idée approximative. Dans le cas de la constitution des organes comme dans le cas du conscient et de l'inconscient, on peut penser à un conditionnement. Certains conditionnements ont besoin d'une longue plage temporelle, et certains se produisent instantanément, par sympathie, par empathie, par mimétisme, par contagion, etc.
    La conscience réelle d'un individu se développe dans l'instant, elle est le résultat d'une somme d'effets et de coordinations de phénomènes, l'on est en état de voir ou de comprendre dans une forme présente l'objet qui se tient devant nous par le fil de ces conjugaisons, je ne crois pas que les objets aient une forme, je crois qu'ils sont énergie pure et comme nous sommes incapables de voir cette énergie pure, nos systèmes se sont adaptés pour transformer cette énergie en formes, mais ce ne sont jamais vraiment les mêmes formes pour soi-même, comme pour tout autre humain ou animal.

     


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