• Extrait de ... Rencontre d'une vie

    J’avoue que je ne suis pas capable de comprendre clairement ce que vous dites. Il y a donc une partie de mon cerveau qui sent, et l’autre que fait-elle précisément ?

    De l’arithmétique ! dit-il d’un ton professoral. Des calculs. Regarde ! Il pointait du doigt la direction de l’est. Vois-tu cet arbre que le vent a couché ?

    Je le voyais, c’était un pin au tronc droit et long de cinq mètres. Il gisait à deux cents pas de là, posé sur ses branches, il avait dû toucher le sol sans bruit. Le mois de juin jetait son feu et l’air était rempli de senteurs, celle de la résine des conifères, celle des pollens, celle de la terre et celle des pierres. Les cigales craquetaient sans fatigue, plus il fait chaud et plus leurs « chants » sont stridents. Les mésanges occupées par leur quête de  chenilles et autres insectes ne comptaient plus leurs allers- retours de leur nichée au taillis. Dès qu’elles se posent sur le rebord du nid, les vibrations alors produites sortent de leur léthargie les quatre ou cinq oisillons nus qui se redressent fébrilement, leur bec jaune le plus grand ouvert possible.

     


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