• Du guerrier et de la conscience (16)

    Qu'appelles-tu suffisance ?

     

    La suffisance est comme un gros sac, dans lequel on peut trouver « l'orgueil, la fierté, l'égoïsme, la jalousie, le pouvoir, le sentiment d'importance, l'entêtement » etc.

     

    La personne en tant que personnalité, ego, penseur, n'est-elle pas suffisance ?

    Le fait de respirer en se pensant séparé, le fait de prendre la parole et oser dire ou questionner, n'est-ce-pas suffisance ? Manger avec l'idée que cela m'appartient ! Aimer dans l'attente d'un retour !

    Tous les actes de la vie mus par cette idée, « je suis », sont suffisance !

    Ce que tu décris là, est notre condition d'existence à tous, même pour les guerriers et autres hommes de pouvoir, même les saints et les soi-disant sages, tous, en conscience et en inconscience !

    Alors nous brûlons au feu de la mort, chaque jour !

    Et puis, je le crois, dans un ultime abandon, sans tambour ni trompette, dans l'anonymat le plus absolu, nous déposons notre fardeau. Dans la relation à l'autre ou dans la solitude, mais en pleine conscience ça c'est sûr !

     

    La personne (le moi) est expérience aussi, elle peut et doit savoir que perdre de la suffisance c'est comme soulager le poids sur les épaules.

    La personne porte un sac sur son dos, il y a dedans ce sac l'expérience, la mémoire, les traces, les savoir-faire et aussi la suffisance. Celle-ci est comme des pierres qu'on aurait rajoutées, histoire de bien sentir son sac, histoire de prendre du poids, mais cela ne retire rien à la personne de jeter ces pierres au-dehors du sac.

     


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