• Du conditionnement (9)

    Où est l'erreur ?

    Pourquoi en nous, la peur a-t-elle perdu sa valeur créatrice ?

    Quel est de défi que nous ne voyons pas ? Ou que nous refusons ?

     

    Dans quel contexte ? Parles-tu de la souffrance ?

     

    Indirectement plus au sujet de ce que tu disais concernant les plantes... nos méthodes de culture, qui affaiblissent les espèces.

     

    Donc de la culture en général...

     

    Du fait que nos façons de faire, protectionnistes, pour plus de profit, de pseudo-sécurité, détruisent l'ordre naturel.

     

    L’homme s’est mis à tout cultiver, c’est une particularité de son espèce. Un moyen qu’il a trouvé pour tricher avec la "peur", mais le résultat est qu’il a multiplié par cent cette peur. 

    Le fait de cultiver est pour lui un défi qu’il fait à la mort, car le problème de l’homme est qu’il ne comprend pas la mort, ne l’intègre pas.

    Tout ce qui fait le bagage de notre espèce est de cette nature, refuser l’évidence, jusqu’à pour cela se voir comme un Dieu.

    Or, cultiver, quelle que soit la méthode est une offense faite à la nature et à la vie.

    Celle-ci veut qu’on la traverse sans se projeter, elle réclame l’instantanéité de la respiration.

     Ce que nous refusons, mettant tout en péril.

     

    Si l'humain n'avait ni cultivé, ni élevé ?

    Pas de civilisation, nous serions peu nombreux...

     

    Oui, mais le Divin qu'ils ont inventé leur demande de croître et de multiplier.

     

    Nous aurions suivi une autre évolution.

     

    Oui nous serions restés au rythme de la nature. Tout ce qui peut être attaché à la notion de la « modernité » est pour moi et depuis que j'ai quatre ans, une notion de dégénérescence.

     

    Ce que nous vivons, et qui va aller en s'amplifiant, est une preuve que cela fut une erreur. Donc le défi qui est le nôtre en tant qu'humain c'est mourir à ce que nous sommes devenus.

     

    Je dirais, mourir à ce que nous sommes implique de modifier la chrysalide dans laquelle nous nous transformons.

    Une seule direction me semble réaliste, mais si difficile, retrouver le rythme de la nature. Ce qui fera hurler tous nos contemporains, qui crieront : « Tu veux retourner à la vie sauvage, tu veux revenir en arrière. Il est fou !!! ».

    Je leur réponds que lorsqu'on tombe de cheval, il faut s'empresser de remonter, et ensuite, qu'il est préférable de retourner en arrière pour avoir une vie que de ne plus en avoir du tout par une fuite en avant.

     

    Nous allons de toute façon, retourner à la vie « sauvage », et le faire de plein gré, en intelligence...

     

    Oui, je crains que la nature nous y oblige !

     

    Si l'on dépasse ce constat d'échec, et c'en est un …

     

    Attends, je ne suis pas d'accord avec le terme que tu choisi. Le mot « échec », je te l'ai dit, n'existe pas dans mon vocabulaire, sauf lorsqu'il est vu comme une marche pour s'élever.

     

    Oui, tu considères que tout ce qui se fait, est utile.

     

    De plus, il est chargé de ressentiment tel que celui du regret, ou pire du remord. Je « préfère » voir les choses autrement.

    Je crois que nous avons fait un choix, et comme tu le sais, les choix sont parfois bons, parfois mauvais.

    Cela fait entièrement partie du cycle de la nature.

    Nous avons du mal à le comprendre à cause de l'échelle temporelle qui ne s'étale pas à son aise devant nos yeux.

    Lorsqu'un choix ne convient pas, le sujet doit naturellement revenir en arrière, c'est-à-dire, remettre son choix en cause.

    C'est bien toujours le cycle proposé par la vie.

    Sans cette « erreur » de choix, rien ne nous permet de penser qu'il y avait un avenir meilleur à notre espèce ainsi qu'aux autres.

    Il ne s'agit pas de juger de ce que l'homme a fait, il s'agit seulement d'inciter à remettre en cause les choix qui ont été faits.

    Car les hommes d'aujourd'hui ne savent plus le faire, tellement ils sont conditionnés.

    De plus, je ne crois pas qu'un choix, quel qu'il soit, puisse être totalement assumé par le sujet lui-même.

     

    - Oui, tu as raison, je manque de modération. Alors ne parlons pas d'échec, mais d'un chois qui a été fait, avec ce que les hommes disposaient alors comme « connaissance », conditions d'existence, etc.

     


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