• De la perception (27)

    Peux-tu me reparler du niveau de conscience dans lequel se trouve ce silence que tu rejoins dès que tu le peux ?

     

    Aujourd'hui ce silence me rejoint dès que je ne lui oppose pas de résistance. Mais ce ne fut pas toujours ainsi, je devais développer de l'énergie pour stopper mes pensées, les réduire plus précisément, c'est presque le contraire maintenant. Le processus est donc naturel, spontané.

    Je me refusais d'être distrait, je voulais tout attraper au vol, ainsi, j'ai vite compris que la solution était dans la concentration, le temps de l'attention que j'allais accorder à chaque objet qui volait vers moi. Ce temps devait être intense mais aussi court que celui de la vie d'une étincelle. Ceux qui allaient trop vite, et que je sentais ne pas pouvoir saisir je devais les lâcher des yeux et de l'esprit au plus vite, sinon les échecs allaient se choquer les uns après les autres comme le voitures dans un carambolage.

    A force de répéter ce mouvement alterné « d'attention » et de « lâcher prise », mouvement que j'appliquais en continuité jusque dans mon sommeil, le processus de la pensée s'est inversé. Je pensais trop, énormément, et maintenant penser me demande un effort certain, remonter un simple souvenir est une action difficile. Cette attitude ne représente pas en elle-même un état de conscience, mais elle rend plus accessible tous les états de conscience.

    Le silence est disponibilité au vivant et donc à l'expérience.

     


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