• De l'amitié (6)

    Tu es, Ron, comme le renard du petit prince. Il faut t'apprivoiser, et le faire avec beaucoup d'intelligence et de tendresse. Au début rester à bonne distance, j'ai brûlé les étapes, je le vois. Je suis ce feu dévorant, mais je peux aussi attendre, et juste te regarder.

     

    Je ne cherche pourtant pas à cacher quoi que ce soit, je n'ai pas de peur, ni de honte, ni de fierté. Je ne cherche pas non plus à savoir ce que je suis. Je crois que je me contente d'être et de me faire dans l'instant. Je ne sais pas ce que je suis et ne réussis pas à formaliser ce que je sens.

    Je suis en colère (sourire) après cette langue et cet esprit qui sont les nôtres. Ils sont faibles et imprécis, ils me trahissent en permanence.

    Je nourris l'espoir qu'avec un peu de temps, malgré les non-dits, les malentendus, mes amis parviennent à décrypter ce que je suis, si ça a un quelconque intérêt pour eux. Pour moi, ça n'en a pas, seules les raisons de me battre ici ont un intérêt.

    Ce monde et ces paysages de l'amitié, la paix retenue par-delà les boucliers des guerriers, la paix qui habite entre les vibrations du son du canon, voilà ce qui compte, voilà ce que je cherche à atteindre.

     


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