• Ce silence, il est paisible pour toi, n'est-ce-pas ?

    Oui.

     

    Tu pourrais ne plus parler, sans que rien ne te manque, alors tu ne parles que pour les autres ?

    Oui.

     

    Est-ce donc aussi vivant que ça en toi ?

     

    Le fait est que le silence s'installe parce que les interrogations ne sont plus et si les interrogations ne sont plus, c'est parce que le train-train des peurs et autres schémas n'est plus assez fort pour les produire. Mais aussi parce que ce que je « vis » dans chaque instant ne me laisse pas le loisir d'un quelconque ennui, d'une quelconque suspension sur le doute, ou le regret.

    J'ai trop à faire pour résoudre les équations de l'instant, pour me permettre le luxe d'une seule question, car toute question, tout doute, toute inquiétude, tout remord et toute crainte est un luxe pour moi.

     

    Ce « trop à faire », c'est quoi ? C'est quoi ces « équations de l'instant » ?

     

    Maintenir la connexion, et l'équilibre entre mes sens et la chose qui les touche.

     

    Cette chose c'est le supra mental ?

     

    Non, c'est tout ce qui existe là et autour de nous.

    En effet ! Se prendre la tête et l'occuper pour être encore ailleurs là où on ne fait que du bruit pour ne plus entendre le silence, car le silence au début ne se révèle pas dans sa vraie nature. Il est inquiétant, vide de sens, et finalement, insupportablement bruyant. 

    Mais ça change, avec le temps on finit par entendre le chant.

     

    Ce silence est l'absence de pensée, n'est-ce-pas ?

     

    Oui, pour nous oui, mais le silence est encore là quand nous ne sommes plus.

     

    Oui, mais entend-on le silence ?

     

    Oui on entend le chant de la nature.

     

    Ce n'est pas avec les oreilles ou pas seulement ?

     

    Non pas avec les oreilles avec tous les sens puisque c'est le bruit de nos pensées qui étouffe nos sens.

     

    Tous les sens unifiés ?

     

    Oui ce que j'appelle : « la voix » mais ce n'est pas un son.

    Voir une voix est une formule abstraite mais très explicite c'est la perception en plus grand car nous sommes déjà dans la perception. Une perception partielle mais une perception.

     


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  • As-tu retrouvé le goût des mots ?

     

    Non juste celui des silences entre les mots.

    Ce qui restitue aux mots leur utilité.

     


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  • Comme un insecte qui virevolte à la surface de l'eau, la vie te mène au gré du vent et non au tien. Tu te démènes, tu cherches, mais ne sachant ni quoi, ni où. Tu voudrais t'envoler tout droit vers un destin différent, comme la petite église se rêvant cathédrale, l'impasse se créant avenue.

    Comme un insecte tu planes cherchant un silence qui t'accepte, qui veuille bien t'envelopper comme le ventre de ta mère et te séparer du chaos des autres, du bruit des machines.

    Et voilà que tout à coup une absence te prend,tu ne sais plus ce qu'était l'instant d'avant, il te semble que tu cherchais quelque chose, un poisson surgit hors de l'eau et te happe, c'est lui, c'est bien le silence que tu attendais.

    Il faut parfois se pencher au-dessus du vide pour que le vide tombe en nous.

     


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  • La rigueur

    Au début se cabrer

    Puis de moins en moins

    Mais encore un peu.

     

    Refuser de croire

    Qu'elle nous veut du bien.

     

    L'accueillir

    Comme une fille des rues

    Qui porte en son ventre

    Toute la misère du monde.

     

    Se cacher

    Se raconter que non

    Se trouver un tas de prétexte

    Pour ne pas avoir à faire à elle.

     

    Et puis elle devient notre meilleure alliée.

     


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  • Plume et vent peuvent se battre, se résister. C’est ce que nous faisons tous, et ça ne mène nulle part. 

    Plume et vent peuvent se marier et découvrir que plume est vent, et que vent est plume, ainsi "l’intention" de l’un se poursuit dans "l’intention" de l’autre.

    Il n’est plus correct de dire que la plume est portée d’une façon passive. Le monde fait le vivant et le vivant fait le monde.

    Dans quelle conscience ? Telle est la question. La conscience guide "l’intention".

    Quand nous vivons une expérience intense, celle-ci choque notre être, le choc prend forme d'émotion. Cette émotion va s'imprimer dans des circuits et des tissus qui ont pour charge de la mémoriser afin de cristalliser une « connaissance utile », c'est une des lois de la survie qui permet cela. Cela signifie qu'une trace active sera chargée dans certaines de nos cellules jusque dans l'ADN si nécessaire.

    Ainsi notre être est en changement, dans cette vie et dans les informations qu'il transmettra aux vies qui naîtront de nous.

    Cette évolution est constatable à l'échelle d'une vie, et dans l'observation de nos enfants nés de notre jeunesse et ceux nés plus tard. Ils suivent dans leur caractère et tempérament le cours de nos changements.

     


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